La semaine d’action pour l’environnement a été lancée le mercredi dernier au Vanuatu, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, le 5 juin. Cet événement a été mené par l’Université Nationale du Vanuatu (UNV) et l’Antenne du Pacifique de l'Agence Universitaire de la Francophonie (AUF).
Selon le Programme pour l’Environnement de l’ONU, 2020 est une année particulièrement importante en termes de protection de l’écosystème et des ressources en eau, de lutte contre le changement climatique et de sécurité alimentaire.
Au Vanuatu, de nombreuses activités ont été prévues dans le cadre de cette semaine d’action pour l’environnement.
Les activités proposées par l’Université Nationale du Vanuatu ont eu pour objet de sensibiliser le public aux questions environnementales à travers plusieurs prismes : la lutte contre le plastique, le recyclage, la préservation de la flore et de la faune marine, l’utilisation des outils traditionnels tels que le tressage…
Les jeunes Ni-Vanuatu se sont ainsi mobilisés, du 3 au 6 juin, afin d’exposer leurs objectifs et leurs projets, de discuter et de réagir ensemble pour réduire la pollution au Vanuatu.
Un tri a été effectué ensuite afin de déterminer la nature des produits et des emballages les plus pollueurs au Vanuatu.
Toujours dans le cadre de la semaine de l’environnement, plusieurs ateliers et conférences ont été organisés dans le but de faire découvrir aux jeunes Ni-Vanuatu le potentiel de leur territoire et la manière de le préserver.
Les intervenants sont des experts venant d’organisations et d’ entreprises spécialisées dans l’environnement comme GreenWave Vanuatu, Société des Sciences environnementales du Vanuatu (Vanuatu Environmental Science Society), Vanuatu Climate Action Network, Erakor Community et Unelco.
La première conférence, dont le sujet a porté sur les produits de synthèse à usage agricole, a été animée par M. George Combo, directeur de l’Alliance française de Port-Vila et membre de GreenWave, une association engagée dans la lutte contre la prolifération du plastique et l’usage des pesticides.
plusieurs ateliers et conférences ont été organisés dans le but de faire découvrir aux jeunes Ni-Vanuatu le potentiel de leur territoire et la manière de le préserver.
La deuxième journée de la semaine de l’environnement a commencé par l’intervention donnée par l’Unelco, l’une des sociétés productrices d’électricité au Vanuatu, du groupe Engie (Nouvelle-Calédonie). Cette entreprise se lance dans la production d’énergies renouvelables avec l’ambition d’atteindre 100% d’électricité verte au Vanuatu en 2030. Elle produit 40% de l’électricité à partir d’énergie renouvelable : éolienne, solaire et copra (huile de coco raffinée). Les champs de cocotier sont très présents au Vanuatu, l’Unelco, à travers sa présentation, a mis l’accent sur l’importance du cocotier auprès du peuple vanuatais.
La semaine de l’environnement s’est poursuivie avec la conférence “ Vie et mort des îles coralliennes“ permettant aux jeunes Ni-Vanuatu de mieux comprendre la fragilité, mais aussi le potentiel de leur territoire. Avec l’accent mis sur l’originalité de l’écosystème marin, l’aquaculture durable et des cultures dépolluantes ; cette conférence a été animée par le Dr. Frédéric Ducarme, biologiste marin du Muséum National d’Histoire Naturelle (Paris).
La conférence : vie et mort des îles Coralliennes, par le Dr. Frederic Ducarme, biologiste marin.
Avec l’intervention de la Société des Sciences environnementales du Vanuatu, la dernière conférence s’articule autour de la biodiversité, surtout la biodiversité endémique du Vanuatu. En marge de cette conférence a eu lieu une exposition de la Société des Sciences environnementales du Vanuatu sur la biodiversité qui caractérise ce territoire.
La semaine s’est clôturée par un atelier de tressage de paille, dans un contexte où le Vanuatu a été le premier pays du monde à interdire les pailles en plastique.
Afin de célébrer cette Journée internationale de l’environnement, les semis offerts par le Département des forêts ont été plantés sur le campus de l’UNV
« Nous sommes très fiers de cet événement qui a rassemblé de nombreux acteurs de la lutte environnementale afin de sensibiliser les jeunes Ni-Vanuatu à la problématique environnementale. À travers cette action mise en place conjointement par l’AUF et l’UNV, le message est simple : la responsabilité de l’université et son rôle dans la réponse aux défis majeurs des sociétés, dont la protection de l’environnement. » a conclu M. Chandra Maisonnier, directeur de l’Antenne du Pacifique de l’AUF.
Toujours en réponse aux préoccupations environnementales, l’Université nationale du Vanuatu travaille actuellement à la mise en œuvre d’une filière universitaire bilingue en sciences de l’environnement en 2021. L’objectif est de développer une formation nationale correspondant aux priorités actuelles du pays telles qu’elles sont formulées dans le Plan de développement national du Vanuatu 2016-2030, en particulier l’environnement. Le choix de la mise en place de cette filière s’explique par la nécessité de former des cadres et scientifiques locaux compétents dans le contexte particulièrement vulnérable du Vanuatu, classé pays le plus vulnérable en 2016 par le World Risk report, en raison des risques de catastrophes naturelles de la zone et des effets du changement climatique.
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