Pour accompagner les doctorants francophones de l’ensemble du Moyen-Orient dans leur début de parcours académique, l’AUF Moyen-Orient et son partenaire, le CNRS-Liban, ont conçu une formation à distance novatrice en méthodologie de la recherche scientifique. Composée de 10 modules disjoints et complémentaires, cette formation s’articule autour de courtes vidéos pédagogiques, chacune ne dépassant pas 10 minutes, permettant une assimilation progressive des concepts clés. L’objectif : fournir aux participants les compétences essentielles et les outils méthodologiques nécessaires pour structurer et valoriser leurs travaux de recherche.
Graziella Bassil, doctorante à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth et responsable de l’Unité Assurance Qualité au Centre de Recherche et de Développement pédagogique (CRDP, Liban), partage avec nous son retour d’expérience sur cette initiative.
Quelles sont les principales compétences ou connaissances que vous avez acquises grâce à cette formation sur la méthodologie de la recherche ?
Si la durée de cette formation et la diversité du contenu ne nous ont pas permis de développer véritablement des compétences, le contenu si minutieusement conçu constitue pour nous une banque de ressources très solide que nous mobiliserons à toutes les étapes de nos travaux de recherche, en tant que doctorants et bien après notre doctorat.
Je ne prendrai pas le risque de citer les objectifs que cette formation a couverts, de peur d’en oublier, surtout qu’elle a été parfaitement structurée de façon à couvrir les besoins des jeunes chercheurs dans différentes dimensions de la recherche.
En effet, nous avons été initiés au B-a ba du montage d’un projet de recherche ; du choix du sujet jusqu’à la publication des résultats de notre recherche, en passant par la formulation de la problématique, l’élaboration d’un plan de recherche, la collecte et la gestion des données, la communication autour de nos travaux de recherche.
De même, nous avons été initiés à prendre en main notre développement de carrière en tant que jeunes chercheurs.
Il est quand même important de souligner qu’il existe des modules où nous avons été invités à réaliser des activités et ainsi nous avons pu développer différents savoir-faire.
Quelle a été votre expérience avec les sessions de discussion en direct avec les animateurs ? Ont-elles contribué à clarifier ou approfondir certains sujets ?
A part la richesse du contenu, de très grande valeur, qui nous a été livré par les experts, je tiens à mettre en valeur l’opportunité qui nous a été donnée de rencontrer une élite de la communauté scientifique ; de nous inspirer de l’extrême professionnalisme dont ils ont fait preuve ; de leur écoute active et de l’attention qu’ils nous ont accordée ; de leur générosité incomparable, mais aussi de leur aptitude à répondre et à soutenir un public provenant de divers domaines.
Et pour ça, je suis très reconnaissante à l’AUF et à l’équipe qui est derrière tout ce travail.
Sans oublier l’attention que notre accompagnatrice accordait au bon déroulement des séances ainsi qu’à la participation de tous.
Quel thème a été le plus important ou intéressant pour vous ?
Il est vraiment difficile de choisir un thème parmi ceux proposés, compte-tenu de leur importance et de leur pertinence pour les travaux de recherche.
Toutefois, les modules que nous pouvons mettre en pratique immédiatement sont ceux sur lesquels nous nous sommes le plus attardés : le module sur le développement de carrière, le module sur la vulgarisation des résultats de la recherche et le module sur l’intelligence artificielle.
Et il y a le module sur l’art oratoire qui est vraiment à part, surtout que, comme son nom l’indique, c’est un art ; et personnellement, je pense qu’il s’agit d’une compétence que j’ai besoin de développer.
Avez-vous rencontré des défis spécifiques en suivant cette formation en ligne ?
Mis à part les problèmes de connexion, aucun défi n’a été rencontré.
Il est quand même très important de souligner que nos deux accompagnatrices de l’AUF étaient très réactives, voire proactives pour surmonter les défis rencontrés par les participants.
En effet, des sessions de rattrapage ont été mises en place pour donner une seconde chance aux personnes n’ayant pas pu faire l’évaluation ; les différents moyens de communication ont été utilisés (forums, messages directs, mails…) tout pour assurer la participation de tous ; le suivi des participants pendant les séances synchrones et se soucier que tout le monde puisse participer… Même des indications élémentaires pour l’utilisation de la plateforme nous ont été données.
Et bien que je ne l’aie pas utilisée, il est important de souligner un point technologique lié à la plateforme Moodle, c’est l’application mobile qui, à mon sens, a énormément facilité l’accès aux cours.