M. Dogbe-Semanou Dossou Anani Koffi, enseignant-chercheur à l'Université de Lomé (Togo), a remporté en mai 2019 la 5ème édition du Prix Louis D’Hainaut de la meilleure thèse en technologie éducative pour sa thèse intitulée : « Persévérance et abandon des apprenants à distance en Afrique subsaharienne francophone : cas du Togo ». Nous l'avons rencontré.
Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je me nomme DOGBE-SEMANOU Dossou Anani Koffi, je suis assistant à l’Institut National des Sciences de l’Éducation de l’Université de Lomé au Togo. Avant ma formation doctorale en Sciences de l’éducation à l’Université de Lomé, j’ai suivi le Master à distance Ingénierie Pédagogique Multimédia (IPM) avec le soutien de l’AUF à l’Université des Sciences et technologies de Lille 1 (2006-2008). Avant ce master, j’avais suivi une formation en communication multimédia en mode hybride dans le cadre du programme RESAFAD. Sur le plan professionnel, j’ai travaillé à l’Université de Lomé de 2005 à 2017 comme attaché d’administration avant d’être intégré dans le corps des enseignant-chercheurs en octobre 2018.
Pourquoi avez-vous participé au Prix Louis D’Hainaut 2019 ?
Mon supérieur hiérarchique et grand frère Achille Kouawo (il a gagné la première édition de ce même prix en 2014) m’a fortement motivé pour que je participe à ce prix. De plus, je voulais « donner à lire » ma thèse que j’ai mis en ligne depuis 2016 sur le portail Hal de la Francophonie universitaire. Je voulais aussi vérifier si mon travail rentrait dans le domaine de la technologie éducative car il y avait un petit doute du moment où la thèse n’était pas technocentrée. Je cherchais également une appréciation sur la démarche méthodologique que j’ai mobilisé vu que je suis toujours en apprentissage de l’approche qualitative.
Que va vous apporter l’obtention de ce Prix ?
Ce prix va sans doute m’apporter plus de reconnaissance sur le plan professionnel, plus de considération pour mes compétences et ce que je pourrai apporter à l’Université de Lomé. Au-delà de cet aspect, ce prix va rendre plus accessibles certains laboratoires et communautés de praticiens et de chercheurs en technologie éducative. Une partie de la somme gagnée ira bien sûr dans l’acquisition de la documentation. Il y a aussi et surtout la motivation pour plus d’effort dans la recherche en raison du sentiment d’efficacité qui est renforcé. J’espère aussi que mes étudiants me comprendront mieux quand je leur explique que l’effort est toujours récompensé et qu’il faut prendre l’habitude de lire et de s’autoformer.
Quels sont vos projets professionnels à venir ?
A court terme, j’aimerais avoir l’énergie nécessaire pour trois choses :
- Premièrement, scénariser et produire des ressources pédagogiques numériques pour mes enseignements dans la perspective de leur mise en ligne. Ceci entre dans le cadre d’une stratégie d’essaimage de l’usage pédagogique des TICE à l’Université de Lomé.
- Deuxièmement, finaliser quelques articles et les publier.
- Troisièmement, suivre des ateliers méthodologiques en recherche qualitative et sur l’approche inductive entre autres.
A moyen terme, j’aimerais intégrer des laboratoires ou équipes de recherche en technologie éducative pour participer à des travaux de recherches appliquées. A long terme, je souhaite monter des dispositifs de formation d’adultes et de jeunes adultes qui vont non seulement mobiliser les technologies mais aussi tenir compte des dispositions des apprenants en offrant assez d’ouverture sous plusieurs plans parce que j’ai l’intime conviction que la distance sans ouverture n’est pas une innovation.
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