Le Campus numérique francophone partenaire (CNFp) de Rangsit, le premier en Thaïlande, a ouvert ses portes le 3 avril 2017.
« Nous devons inventer de nouveaux modèles universitaires car les universités sont en pleine mutation », a déclaré Monsieur Jean-Paul de Gaudemar, recteur de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF).
Piloté par l’Université Rangsit et accompagné par l’AUF, le CNFp de Rangsit constitue un lieu entièrement dédié à la recherche et à l’enseignement supérieur francophones. Il met à disposition de la communauté universitaire du pays et de la capitale thaïlandaise en particulier :
- un pôle d’attractivité pour la francophonie universitaire ;
- un lieu au service de l’innovation scientifique et pédagogique ;
- et un espace de rencontre ouvert à et sur la communauté universitaire francophone thaïlandaise.
Conférence de presse en marge de l’inauguration du CNFp Rangsit. De gauche à droite : Dr. Nguyen Ngoc Dien, Président de la CONFRASIE ; S.E.M Arthit Ourairat, Président de l’Université Rangsit ; M. le Prof Jean-Paul de Gaudemar, Recteur de l’AUF et Mme le Prof Sophie Goedefroit, Directrice régionale de l’AUF en Asie-Pacifique.
Salle de formation modulable (visioconférence, ateliers, évènements), espace libre de travail, outils favorisant l’innovation scientifique ou pédagogique, etc. Au total, ce campus couvre une surface de 74m2 au 5e étage du bâtiment le plus moderne de l’Université Rangsit. « Aujourd’hui le taux de scolarisation dans le supérieur est beaucoup plus important. Viennent à l’université des publics extrêmement différents, plus divers. Les modalités d’enseignement sont souvent tout à fait inadaptées. », constate M. de Gaudemar. « Nous devons trouver de nouvelles formes d’organisation pédagogique avec de nouveaux outils et notamment des outils numériques ». Ce qui compte aujourd’hui est de s’adapter aux nouvelles demandes. « Avec le numérique on peut donner la parole à 10 millions de personnes en même temps, les étudiants peuvent travailler à partir de chez eux et peuvent échanger avec les étudiants du monde entier », poursuit-il.
Le numérique modifie également la relation des enseignants avec leurs étudiants. « Aujourd’hui l’étudiant peut avoir une interactivité avec son enseignant tout le temps. Le numérique est un prolongement de ce qu’il se passe à l’intérieur de l’université. Il permet de surmonter les contraintes de temps et d’espace ».
Mais le but de la mise en place d’un lieu dédié à l’enseignement de la langue française n’est pas uniquement l’enseignement d’une langue, cela doit également être un lieu de création et de capacité innovantes. « Il y a une dimension francophone, mais une dimension qui va au-delà de la francophonie. Il faut que cela permette de développer de nouvelles façons de travailler qui pourront servir à toutes les universités, quelle que soit la langue qu’elles utilisent », avance le recteur. « Il faut aussi que l’université soit un lieu de création et de capacité innovante, où l’on puisse inventer de nouvelles activités, créer des start-ups, préparer un projet d’entreprise, développer une thèse ou une recherche inédite. ».
Ce nouveau CNFp de Rangsit vient ainsi compléter le réseau de 9 campus et 16 espaces numériques francophones partenaires répartis dans l’ensemble de la région Asie-Pacifique, participant ainsi à ce vaste réseau de compétences et d’expertise au service de la connaissance, de la formation et de l’innovation dans les méthodes d’enseignement et de recherche.
L’AUF ambitionne de s’étendre dans d’autres pays d’Asie. Récemment une première université coréenne a adhéré à l’AUF et des projets sont en réflexion au Japon. « On voit s’étendre une attractivité non seulement pour la langue française, mais aussi une attractivité pour tout ce que l’on peut faire avec la langue, l’intérêt des services que nous développons à travers la francophonie », a conclu le recteur de l’AUF.