Bretonne d’origine et souhaitant travailler pour contribuer à construire une société plus juste, Léa Lebon, en stage à l'AUF Europe Occidentale depuis 6 mois, a réalisé sa licence en droit et science politique à l’Université de Rennes 1, suivie par un master en science politique, spécialisé dans les relations entre l’international et le local et la coopération internationale, dans la même université. Nous lui avons posé quelques questions avant son départ.
Quels sont les projets sur lesquels vous vous êtes investie à l’AUF Europe Occidentale ?
Mon expérience à l’AUF a permis de mettre en pratique mon parcours académique. Je me suis concentrée sur deux thématiques principales.
D’une part, j’ai participé au développement des connaissances sur l’Union Européenne en aidant à la veille et au montage de projets européens (avec un focus sur Horizon Europe et Erasmus+). J’ai également contribué à structurer nos connaissances sur les affaires européennes, que ce soit sur les acteurs européens, les programmes de financement ou les politiques publiques européennes. J’ai aussi eu la chance de pouvoir aider au développement de notre présence au niveau européen.
D’autre part, j’ai participé à la communication scientifique de l’AUF via la rédaction d’articles sur ses activités et d’interviews auprès de nos expert.es. Je me suis très vite investie dans nos projets de médiation scientifique, où j’ai notamment aidé à la préparation de la troisième édition du concours de vulgarisation scientifique “Conter et Rencontrer les sciences”.
Quelle sera votre prochaine expérience professionnelle ?
Je vais maintenant réaliser une Convention d’Immersion Professionnelle chez Eurocities en tant que policy officer dans la transition numérique. L’enjeu de la transition numérique et des nouvelles technologies est l’un des plus importants à mon sens car il a la potentialité de changer radicalement nos sociétés et nos modes de vie.
En effet, la transition numérique touche et est traversée par de nombreuses questions de société actuelles : les inégalités sociales via la fracture numérique, les représentations des rôles entre les femmes et les hommes face à la sur-représentation de ces derniers dans les métiers des STEM*, le respect des droits humains, allant de la protection des données personnelles sur les plateformes numériques au respect de la dignité de la personne humaine face au discours de haine sur les réseaux sociaux… Agir dans la transition numérique, c’est également s’attaquer au problème de la désinformation et des nouvelles technologies qui pourraient aggraver ce problème. Agir dans la transition numérique, c’est aussi influer sur le rôle des technologies numérique dans la protection de l’environnement et le changement climatique : sont-elles des solutions ou de nouvelles sources de pollution ?
Finalement, ce sont nos relations qui sont affectées par la transformation numérique : nos relations aux autres êtres humains, que ce soit au niveau amical, professionnel ou économique ; nos relations à notre environnement, aux objets. C’est également notre rôle et notre place qui sont en questionnement : quels rôles joueront les êtres humains dans l’économie ? Dans les tâches quotidiennes ? Dans leur environnement ? Dans la production de nouvelles idées et de réflexion sur ce que doit être notre monde ?
C’est par rapport à toutes ces éléments qu’il est important de s’engager dans le sujet de la transition numérique et de se demander quel monde nous voulons pour demain, à quel point ce monde doit être digital et comment faire du numérique et des nouvelles technologies un moyen pour résoudre les enjeux actuels et non en créer d’autres.
Et dans votre quotidien, vous avez une passion ?
Je suis aussi une grande fan de rock et je joue de la guitare, de la basse, du ukulélé (tout ce qui a des cordes et une caisse de résonance). Avec quelques copains, nous allons nous consacrer à la musique et monter un groupe pour un jour (pourquoi pas ?) jouer quelques concerts sur les petites scènes musicales bruxelloises !