Nicolas Magnen est lecteur de français langue étrangère (FLE) à l’Université « Ovidius » de Constanta (Roumanie). Son expérience a débuté en 2019, au moment où il a pris la décision de compléter sa formation initiale en Didactique du Français Langue Etrangère (DFLE) de l’Université de la Sorbonne Nouvelle Paris 3 (France), par une expérience de lecteur de FLE. Nicolas enseigne dans la Faculté des Lettres de l'Université « Ovidius », grâce au projet «Formatheco : Soutien au dispositif d’enseignement du français à visée professionnelle ». En 2020, 20 lecteurs et stagiaires enseignent le FLE dans 8 pays de la région (Roumanie, Pologne, Serbie, Hongrie, Macédoine du Nord, Géorgie, Moldavie et Kazakhstan).
Pour Nicolas, enseigner c’est aussi « refaire la recette, l’imaginer de nouveau, la tester, la revoir; c’est s’appuyer sur des professionnels expérimentés, mais aussi chercher à s’en passer ! C’est être encadré, mais libre ! Voilà ce qu’est être lecteur AUF Europe centrale et orientale de français, à Constanţa. »
Nicolas Magnen s’est proposé d’enseigner le français en jouant de la diversité car il voit la langue comme un des véhicules intellectuels possibles: « Ayant passé la plus grande partie de ma vie dans l’espace francophone, je sais combien les pratiques linguistiques, sociales, culturelles y sont nombreuses. C’est donc aussi ce vécu que je veux partager avec les apprenants, en les invitant à entrer dans la complexité passionnante des francophonies. »
La réalité ne connaît pas l’uniformité des niveaux, des parcours, des motivations, des manières d’apprendre, donc Nicolas a choisit d’enseigner le français d’une manière ludique. Il propose souvent aux étudiants, dans ses cours, d’apprendre le français par… des enquêtes policières; ou il organise parfois des visites de la ville en français. Il se sert de la poésie ou des actualités françaises. Aucune barrière devant la créativité.
Nicolas dit avoir identifié cet horizon professionnel d’enseignant et qu’il a commencé à lui courir après, en tant que lecteur à Constanţa. Pour lui, être lecteur FLE c’est « un passage initiatique de la formation à la pratique. »
Mais rien n’était pas possible sans avoir à côte de lui toute une équipe : « Ces enjeux, accompagnés par des exigences universitaires, requièrent un soutien, humain et matériel. Je veux remercier l’AUF Europe centrale et orientale pour la mise en place de ce système de lectorat, et plus particulièrement Liliana Lupuşor pour son suivi et sa disponibilité. » Nicolas est soutenu et accompagné aussi par l’équipe enseignante de l’Université « Ovidius » de Constanta : les professeurs Monica Vlad, Mioara Codleanu, Cristina Tamas, la doctorante Luminiţa Steriu et il travaille à côté de Karolina Sikorska, lectrice de l’université « Ovidius ».
« Après une première année très enrichissante, que faire si ce n’est poursuivre ? »
Après une année en Roumanie, Nicolas a décidé de continuer en 2020 d’être lecteur de FLE en Roumanie : « Si j’y reste, c’est que l’accueil réservé par l’équipe enseignante, par les étudiants, et par l’AUF ECO m’y retient. La vue sur la mer Noire, la plage à quelques pas de la résidence, la proximité de Bucarest, de la Bulgarie ou de la Turquie, l’histoire ancienne de cette ville, la meilleure pizza jamais goûtée… Raisons négligeables pour être lecteur à Constanţa ! Dans un monde sous Covid, cela ne saurait suffire. »
Un message pour ceux qui veulent devenir des enseignants de FLE ?
« Prendre le temps de se faire une idée, avant même que le lectorat ne commence, de l’étendue de l’offre de l’AUF. Elle peut être précieuse tout à la fois pour les apprenants, mais aussi pour le propre développement du lecteur. »
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