Dans le cadre du Forum mondial de la langue française qui se tient actuellement à Québec, Christian Rioux du journal Le Devoir, se demande si nous allons « vers une charte du multilinguisme ? ».
Lors d’une séance plénière, lundi dernier, l’ancien ministre de l’Éducation du Mali, Adama Samassékou, proposait la rédaction d’une « Déclaration de Québec en faveur du multilinguisme ». Il s’agirait là de s’opposer à l’unilinguisme anglais dans les relations internationales et de faire reconnaître les droits des autres grandes langues internationales comme le français ou l’espagnol et de cette façon de « reconnaître que le multilinguisme est la réalité dans de nombreux pays, notamment en Afrique » soutient l’ancien ministre.
Le recteur de l’AUF, Bernard Cerquiglini, s’inscrit dans cette pensée et rappelle qu’il faut absolument briser le monopole de l’anglais dans l’étude des langues secondes. « Avec l’imposition de l’anglais, nous avons assisté à un appauvrissement des sciences (…) Jamais dans l’histoire, la science n’a eu une seule langue. Mais le multilinguisme sera possible si on offre aux chercheurs tous les services de traduction nécessaires ».
Le recteur ajoute qu’« il ne s’agit évidemment pas de nier le droit de chacun d’utiliser sa langue maternelle dans toutes les sphères de la société, mais d’éviter ce dialogue permanent avec l’anglais dès lors qu’on communique à l’étranger ».
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- * Cette actualité est extraite de l’article intitulé Forum mondial de la langue française – Vers une charte du multilinguisme ?
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