Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel et de votre domaine de recherche ?
Je suis professeur à l’Université Politehnica Timișoara, Roumanie, Faculté des Sciences de la Communication. J’enseigne le français et la traduction générale et spécialisée dans la filière LEA et le français de la communication dans la filière Communication et relations publiques. Je travaille également comme professeur HDR à l’Université de Timișoara où j’encadre des doctorants en langue française.
J’enseigne et je fais de la recherche depuis 27 ans au sein de l’Université Politehnica Timișoara. Je m’intéresse aux problématiques théoriques, pratiques et didactiques de la traduction générale et spécialisée et à l’enseignement du français langue étrangère et du français sur objectif spécifique dans les filières universitaires francophones.
Quels sont les défis auxquels vous avez été confrontée en tant que chercheuse et comment les avez-vous surmontés ?
Un défi pour ma carrière de femme – a été la préparation de la thèse de doctorat parallèlement à mes activités d’enseignement. Le travail, la confiance et la passion pour le français, pour l’enseignement et la recherche m’ont aidée à surmonter ces obstacles.
Pourriez-vous nous parler d’un projet en relation avec l’AUF ?
En 2021 j’ai proposé à l’AUF un projet de recherche intitulé La dimension métaphorique des langages de spécialité : analyse et traduction des métaphores techniques – METATRADUTECH. Le projet a été retenu et s’est déroulé en partenariat avec l’Université Ibn Zohr d’Agadir au Maroc.
Les résultats du projet se sont concrétisés dans la publication d’un dictionnaire contextuel de métaphores de l’automobile et d’un ouvrage collectif réunissant dix contributions des deux équipes de recherche. L’intérêt du projet répond à nos objectifs de recherche relatifs à l’identification de problématiques visant l’analyse des textes spécialisés en vue de leur compréhension et traduction.
Racontez-nous l’anecdote qui vous a le plus marquée durant votre carrière
Je me rappelle les déplacements, pendant la période des études doctorales entre 1999 et 2006 à Bucarest (dix heures de train), pour soutenir les examens et les rapports de recherche doctorale. Les années sont passées, mais le souvenir reste encore fort. Je me rappelle également le premier ouvrage paru en 1999, rédigé à l’ordinateur, lorsque je commençais à apprendre à utiliser les outils informatiques.
Quels sont les conseils que vous donneriez à des jeunes filles qui souhaitent s’orienter vers les sciences et la recherche ?
Je pense qu’il est important de préparer en détail les activités de recherche et de développer la passion pour les sciences et la recherche. Il faut également être préparé à dédier son temps libre, au besoin, pour la réussite d’un projet, mais, en général, il est essentiel de garder un équilibre entre vie privée et vie professionnelle.