Le recteur de l’AUF, Prof. Slim Khalbous, partage sa vision de la diplomatie scientifique dans la Francophonie !

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Le recteur de l'AUF, Slim Khalbous, au Forum "La science en français au Québec et dans le monde".

Des thèmes tels que le développement du rôle de l’AUF comme acteur de la Francophonie scientifique, la découvrabilité des contenus scientifiques en français, la science ouverte, le plurilinguisme, l’apport du « Manifeste pour une diplomatie scientifique francophone » et l’avenir de la science en français ont été abordés par le recteur de l’AUF, jeudi le 27 avril, à l’occasion du Forum « La science en français au Québec et dans le monde ».

Le recteur de l’AUF, Slim Khalbous, faisait partie du groupe d’intervenant.e.s ayant amorçé la deuxième journée du Forum « La science en français au Québec et dans le monde », organisé par les Fonds de recherche du Québec au Palais des congrès de Montréal, du 26 au 27 avril 2023.

Parmis les participant.e.s de ce panel se trouvaient notamment Zahra Kamil Ali, représentante de l’OIF pour les Amériques, Mathieu Ouimet, professeur-chercheur à l’Université Laval (Québec) et Nora Boudghène, consultante au sein de la division des Objectifs de développement durable au sein de l’Organisation des Nations Unies (ONU)

 

La « Francophonie scientifique » et la « science ouverte »

Selon M. Khalbous, la dimension de « science ouverte » est inhérente au concept de Francophonie scientifique, qui accompagne le développement de l’AUF.

« Cette dimension prend en considération l’entièreté de la chaine éducative. Il y a une continuité importante entre l’éducation primaire, secondaire et professionnalisante. La Francophonie scientifique est un concept qui englobe tout ça », explique le recteur de l’AUF, qui prône la « mobilisation des universitaires » au service des autres niveaux d’éducation.

Le recteur rappelle le grand réseau de l’AUF, considéré comme le premier réseau universitaire au monde, avec 1051 universités membres réparties dans 120 pays, francophones et non francophones. Selon M. Khalbous, cela témoigne de la vision de l’AUF, basée sur l’ouverture et l’inclusion.

 

Manifeste pour une diplomatie scientifique francophone

M. Khalbous a aussi profité du panel pour revenir sur le Manifeste pour une diplomatie scientifique francophone, un document de référence sur la collaboration scientifique dans l’espace francophone.

Signé « à l’unanimité » par de nombreux pays et gouvernements, ce document a comme objectif de « générer plus de plaidoyers entre politiques et scientifiques » et de « prioriser les sujets et les thèmes de coopération à l’intérieur de l’espace francophone », affirme le recteur de l’AUF.

Selon le recteur de l’AUF, le Manifeste répond aux défis « multilatéraux, transfrontaliers et globaux » de la Francophonie. « Le Manifeste est une première ! C’est la première fois qu’un manifeste est porté par les politiques et les organisations internationales, tout en restant neutre. […] Ce document, centré sur les systèmes éducatifs et universitaires, prend en compte les différents enjeux sociétaux », explique M. Khalbous.

 

L’avenir de la Francophonie

Selon lui, la Francophonie est d’abord un « État d’esprit ». « La plupart des acteurs n’ont pas abandonné la partie. Il y a un certain fatalisme face au développement de la science en français. Moi, je lutte contre cette dimension fataliste. Il faut être patient, persévérant et avoir une vision à long terme. Nous avons un ancrage dans la diversité et une différentiation importante à mettre en valeur », affirme le recteur de l’AUF.

La Francophonie doit aussi avoir une approche « prospective ». Pour rendre ses propos plus concrets, le recteur prend l’exemple de la nouvelle Académie internationale de la Francophonie Scientifique (AIFS), inaugurée le 21 mars 2023 à Rabat, au Maroc.

Cette académie accompagnera le « mouvement de renaissance et de mise en valeur » du développement des sciences en français et de découvrabilité des contenus scientifiques en langue française, affirme M. Khalbous.

« L’idée est de faire une première cartographie de la Francophonie scientifique. Il faut avoir une approche prospective. Au lieu de passer du temps à faire de la correction et colmater les brèches, nous devons anticiper le développement de la science en français et s’adapter », fait valoir le recteur de l’AUF.

Selon lui, il faut agir sur plusieurs « pôles », en observant l’évolution de la science dans un contexte francophone, en valorisant les revues scientifiques francophones et en accompagnant les supports de valorisation scientifique via une gouvernance adaptée et en améliorant les structures francophones existantes.

« Développer le français doit se faire par l’acte et la preuve », conclut le recteur.

 

Date de publication : 28/04/2023

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