Durant plusieurs semaines, 6 équipes de l’Université d’Alexandrie et de l’Université Senghor ont participé au programme de pré-incubation BADEEL, porté par l’AUF au Moyen-Orient, au Centre d’Employabilité Francophone d’Alexandrie.
Pendant la période s'étalant du 16 mai au 27 juin 2024, 18 étudiants ont été accompagnés par les formateurs en entrepreneuriat, Mme Soha Amer et M. Fahd Hemeida, et ont reçu une série de formations en mode hybride pour renforcer leurs projets.
A l’issue de ce programme, le pitch final s’est tenu le 10 juillet 2024 devant un jury composé de :
- Mme Sohaila Salama, responsable du CNF-CEF d’Alexandrie ;
- M. Léon Savadogo, directeur du département de Santé à l’Université Senghor ;
- Mme Sara Hussein Fahmy, professeure d’entrepreneuriat à l’Université de Pharos.
L’équipe Dream Catcher de la Filière des langues appliquées de la faculté des Lettres de l’Université d’Alexandrie a remporté le premier prix. Ce projet, dont le nom fait référence à la réalisation des aspirations des jeunes, offre une solution aux défis que rencontrent certains jeunes en cherchant des opportunités telles que les bourses d’études, les programmes de formation ou l’engagement dans le bénévolat. Il s’agit d’une plateforme centralisée et accessible à tous qui regroupe toutes les informations nécessaires et pertinentes tant au niveau national qu’international. Avec une expérience utilisateur personnalisée et des fonctionnalités diverses, Dream Catcher vise à simplifier la recherche d’opportunités et à encourager la participation active des jeunes dans des activités qui favorisent leur développement personnel, académique et sociétal.
Les 5 autres équipes ont élaboré les idées des projets suivants :
- Projet Osiris d’intégration urbaine de ruches et jardins verticaux suspendus intelligents – Université Senghor : avec son slogan Bee For The Future, B4F, ce projet innovant vise à préserver les abeilles et à renforcer la sécurité alimentaire en milieu urbain grâce à des ruches intelligentes et des jardins suspendus intelligents. En transformant les toits et façades des bâtiments en oasis de biodiversité, Osiris participe à la construction de villes plus vertes, résilientes et inclusives, répondant ainsi aux défis actuels du changement climatique et de l’érosion de la biodiversité.
- Projet agro-alimentaire à base de soja – Université Senghor : il vise à valoriser cette plante riche en nutriments, capable de remplacer les protéines animales. L’objectif est de cultiver le soja et de créer une industrie de transformation pour produire divers produits destinés à l’alimentation humaine, ainsi qu’à l’alimentation animale. Ce projet sera mis en œuvre en République du Burundi, un pays enclavé de la communauté est-africaine, où la malnutrition chronique chez les enfants de moins de 5 ans dépasse 50 %.
- Projet Santé Multi Service SMS – Université Senghor : il propose une idée de plateforme numérique sanitaire rapprochant les professionnels des services de santé aux usagers de ces services. Les agents de santé pourront s’enregistrer sur la plateforme en détaillant leurs compétences, expériences, localisations et disponibilités. Les personnes en besoin de soins de santé peuvent choisir leur professionnel de santé en fonction de leurs exigences. Le projet entend pouvoir contribuer à l’amélioration de la couverture sanitaire sur le continent africain.
- Projet Mââtons – Université Senghor : le Moyen-Orient est une zone traversée par plusieurs conflits qui perdurent. Raison pour laquelle a été développé le projet “Mââtons” s’articulant autour de l’éducation des enfants et des jeunes à la paix et la résolution des conflits via des outils éducatifs et ludiques tels que : livres illustrés, legos, films d’animation et jeux vidéos.
- Projet NdopTrends : Vêtir son identité ! – Université Senghor : il vise à valoriser et à moderniser l’étoffe Ndop, un tissu traditionnel des Bamilékés au Cameroun, en créant une gamme de produits dérivés innovants tout en se positionnant à l’intersection de l’artisanat ancestral et de la mode contemporaine, offrant ainsi une alternative créative et éthique à la fast fashion.
Les 6 équipes participantes ont aussi reçu une subvention de 500 euros dans le but de faciliter la mise en place de leurs projets.
