2 000 étudiants en exil (réfugiés, sous protection ou demandeurs d’asile) de 53 pays vont se préparer en 2018-2019 à intégrer une formation universitaire en langue française. Ils rejoindront des universités en France, au Liban, en Belgique et au Burundi. Il s'agit de favoriser ainsi leur intégration dans la société qui les accueille, tout en préparant leur avenir professionnel, y compris dans leur pays d’origine lorsqu’un retour sera possible. L’AUF porte pour la 3ème année ce programme d’accueil et d’intégration d’étudiants en exil.
En mai 2018, l’AUF a lancé, avec plusieurs partenaires publics et privés, un 3eme appel à projets pour faciliter l’accueil dans les formations universitaires en langue française des étudiants en exil (réfugiés, sous protection ou demandeurs d’asile). 43 projets proposés par des établissements universitaires ont été retenus : 38 en France, 3 au Liban, 1 en Belgique et 1 au Burundi. Plus de 2 000 étudiants provenant de 53 pays dont une majorité du Moyen-Orient (Syrie, Afghanistan, Irak) et du Soudan sont concernés.
Le parcours d’intégration comporte une formation renforcée en français langue étrangère (FLE) pour les non-francophones, ou si besoin en français langue seconde (FLS). Les projets retenus impliquent les enseignants, administratifs et associations étudiantes, veillent à l’équilibre du genre et au contact avec les associations locales.
43 établissements engagés en France, au Liban, en Belgique et au Burundi
Les 38 établissements français engagés maillent une grande partie du territoire et accueilleront plus de 1 500 étudiants. Il se sont organisés dans le réseau MEnS (Migrants dans l’enseignement supérieur), avec plusieurs organismes et associations, pour mieux répondre à la problématique générale de l’accueil dans l’enseignement supérieur des étudiants et universitaires en exil.
Le soutien aux universités libanaises à dominante francophone a été possible grâce à une importante contribution de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et aux relations de proximité de ces universités avec la Direction régionale Moyen-Orient de l’AUF. Ces 3 universités accueillent un très grand nombre de jeunes déplacés de Syrie.
L’Université de Nogzi, proche du camp de réfugiés de Musasa qui héberge 8 300 réfugiés du Congo (RDC) depuis 2007, accueillera des jeunes qui ont obtenu leur baccalauréat dans le camp. Ils seront intégrés à l’université et formés dans les professions en demande pour la vie du camp et le développement de la région (agronomes, infirmiers, enseignants…). Ce premier projet en Afrique sub-saharienne a été construit avec l’Antenne de l’AUF à Bujumbura et le soutien de l’OIF.
11 partenaires publics et privés impliqués dans le projet
Une levée de fonds a été effectuée pour compléter le budget alloué par l’AUF à ce projet. Au total, 460 000 € ont été rassemblés (sans compter l’apport considérable des universités elles-mêmes), grâce à une douzaine de partenaires publics (ministères, opérateurs, organismes internationaux) et privés (associations, fondations d’entreprise).
Nos partenaires :
- l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF)
- le Ministère français de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (DAEI)
- le Ministère français de l’Intérieur (DGEF-DAAEN et DA)
- le Ministère français de la Culture (DGLFLF)
- le Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères (DGM-DCERR-ESR)
- l’Association des centres universitaires de FLE (Campus-FLE/ADCUEFE)
- la Conférence des Présidents d’Université (CPU)
- la Mairie de Paris
- la Fondation d’Entreprise Total
- la Fondation L’Oréal
- Bouygues Construction