L’œuvre du poète malgache, Jean-Joseph Rabearivelo (1903-1937), particulièrement son art et sa manière d'écrire entre deux langues (le français et le malgache), a été au centre des débats lors d'un café littéraire au Campus numérique francophone (CNF) d'Antananarivo le mercredi 28 mars dernier. Cet événement a marqué la clôture des célébrations de la Semaine de la Francophonie au sein du Bureau Océan indien, et s'est déroulé en présence de la famille de Jean-Joseph Rabearivelo.
Comment le poète a-t-il assumé et maîtrisé sa francophonie? Quelle posture a-t-il adopté entre les deux langues? Telles étaient les questions qui ont inspiré les lectures de poèmes, les échanges et les débats lors de ce café littéraire. Par ailleurs, le fil conducteur du café était une définition d’Alain Ricard sur le poète: « Jean-Joseph Rabearivelo a été, et il demeure, lun des seuls écrivains qui se soient installés au point de passage dune langue à lautre. Il ne renie ni ses ancêtres, ni son héritage culturel, mais il veut passionnément utiliser toutes les possibilités offertes par le français« .
Le café littéraire a commencé par une visite de l’exposition sur la vie et luvre de Jean-Joseph Rabearivelo, guidée par son petit-fils, Brice Rakotomanga. L’exposition, réalisée par Claire Riffard, portait sur quatre grandes étapes du parcours personnel et artistique du poète: une enfance coloniale; la France, « notre patrie intellectuelle »; vers une renaissance littéraire malgache; et la déchirure.
Après une introduction par Liliane Ramarosoa et Beby Rajaonesy, l’assistance a pu apprécier la lecture de poèmes inédits par des étudiants et des membres de l’équipe du Bureau Océan indien. Les poèmes ont été regroupés en cinq catégories:
Le café littéraire s’est terminé par des échanges autour des poèmes. A noter que le prochain événement autour du poète sera à l’occasion de la sortie du second tome des uvres Complètes prévu en mai 2012.