A l’occasion du Festival de la Francophonie, qui s’est tenu en France en amont du XIXe Sommet de la Francophonie, Alexandr Sorocean a été placé sous les feux des projecteurs de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF). Fraîchement diplômé de l’Ecole de Management de la Francophonie (ESFAM), ce juriste polyglotte d’origine moldave a en effet témoigné de l’enrichissement de sa mobilité lors du symposium organisé par l’Assemblée parlementaire de la Francophonie et lors d’une rencontre à la Gaîté lyrique.
Après dix-sept années passées dans le monde professionnel en tant que conseiller et chef de projet juridique, Alexandr a repris ses études en 2023 et intégré le master « Management et Administration des Entreprises » de l’ESFAM (Sofia, Bulgarie) en partenariat avec Nantes Université (France).
- Alors que vous étiez déjà titulaire d’un master en droit, l’an passé, vous avez repris vos études et fait votre rentrée à l’ESFAM. Pourquoi avoir fait ce choix d’établissement ?
À un certain moment de ma carrière, j’ai choisi de la réorienter, passant ainsi du droit au management, tout en la rendant plus internationale et polyvalente. Intégrer l’ESFAM était une décision naturelle pour moi, car cela correspondait à plusieurs critères qui me convenaient parfaitement. Premièrement, c’est une école de management, ce qui répondait à mon désir de transition professionnelle. Deuxièmement, les cours y sont dispensés en français ; à l’époque, en tant qu’aspirant polyglotte, je maîtrisais suffisamment cette langue pour commencer à étudier, tout en ayant un fort désir de l’utiliser. Troisièmement, je suis inscrit à un programme conjoint avec Nantes Université, dont je suis également diplômé, ce qui correspondait à mon souhait d’internationaliser ma formation et ma carrière. Enfin, l’ESFAM étant située en Bulgarie, cela répondait également à mon objectif d’internationalisation, d’autant plus que la Bulgarie est relativement proche de la Moldavie, mon pays d’origine, où j’ai obtenu ma première licence en droit et où j’ai vécu avant de rejoindre l’ESFAM.
- Quel est votre rapport à la francophonie ?
Mais pour moi, la langue française et la culture française ont servi toujours de source de modèles, de quoi prendre exemple et reproduire certains éléments, de quoi s’inspirer. Et j’ai toujours été étonné que cette langue et cette culture puissent unir des pays et des peuples situés sur des continents différents, aux 4 coins du monde. L’approche de la francophonie pour vivre ensemble dans la paix, en échange mutuel et en quête de prospérité me tient beaucoup à cœur.
Je n’ai pas étudié le français à l’université, bien que la Moldavie soit membre de l’Organisation internationale de la Francophonie (le roumain, langue romane parlée en Moldavie, et la tradition moldave d’apprentissage et d’enseignement du français en témoignent). À la faculté de droit, j’ai plutôt étudié l’anglais. C’est plus tard que j’ai appris le français, grâce aux cours de l’Institut Français et de l’Alliance Française.
Pour moi, la langue et la culture françaises ont toujours été des sources d’inspiration, des modèles à suivre et à reproduire. J’ai toujours été fasciné par la capacité de cette langue et de cette culture à unir des pays et des peuples situés sur différents continents. La Francophonie et son approche pour vivre ensemble dans la paix, l’échange mutuel, et la quête de prospérité me tiennent beaucoup à cœur.
- Qu’avez-vous apprécié dans l’enseignement de l’ESFAM ?
J’ai vécu de nombreux moments précieux et mémorables à l’ESFAM. La vie étudiante y est variée, joyeuse et amusante, bien qu’il faille constamment travailler pour maintenir un bon niveau et rester performant. Cependant, ce qui fait la plus grande richesse de l’ESFAM, c’est la diversité internationale des étudiants et des enseignants, ainsi que le professionnalisme et le dévouement des enseignants. Ils s’efforcent non seulement de transmettre leurs connaissances, et inculquent aux étudiants la capacité d’apprendre de manière autonome, une compétence qui leur sera nécessaire à vie.
- Votre nouveau diplôme en poche, vous avez rejoint les équipes de l’AUF cet été. Vous y occupez un poste de responsable administratif et financier à l’AUF -Europe Centrale et Orientale. Qu’est-ce qui a poussé à choisir l’AUF ?
L’AUF est une organisation de grande envergure, dotée d’une présence internationale et respectée dans le monde entier. À mes yeux, elle poursuit des objectifs très nobles : promouvoir et soutenir l’enseignement supérieur ainsi que la recherche scientifique en langue française. J’ai un fort désir de m’engager dans ce type de missions et de contribuer à leur mise en œuvre.
- Lors de la séquence de la Bibliothèque humaine, organisée à la Gaîté lyrique (Paris, France), dans le cadre du Festival de la Francophonie, vous aviez choisi comme objet représentatif de votre mobilité une clé, pour quelles raisons ?
A quoi sert une clé ? A ouvrir des portes. Derrière chaque porte se trouvent de nouveaux locaux, de nouvelles chambres. La mobilité est également une clé essentielle. Grâce à la mobilité, je m’ouvre à de nouvelles possibilités et opportunités. Et derrière ces opportunités se cachent de nouvelles expériences, de nouvelles connaissances, de nouvelles compétences, des découvertes, de nouveaux amis. Et enfin, comme c’est une vraie clé, la clé de ma maison en Moldavie, elle me rappelle mes racines. Je compte appliquer chez moi tout ce que j’ai appris pour contribuer à rendre meilleur mon pays.
- En quoi votre mobilité a-t-elle été pour vous source d’enrichissement ?
Au cours de ma mobilité, j’ai amélioré mon français et élargi mes connaissances en gestion. J’ai acquis des compétences pratiques, de l’expérience en interagissant avec des collègues et établis de nouveaux liens professionnels. Ce sont les découvertes que je fais grâce à la mobilité, ma clé.