Héloïse Michelon, volontaire du service civique français à Rabat (Maroc)

MICHELON - Photo

Héloïse Michelon est d'origine française. Elle a participé au service civique, un programme français d'engagement volontaire au service de l'intérêt général. Elle a effectué sa mission à la Direction régionale Maghreb de l'AUF à Rabat (Maroc).

  • Pourriez-vous nous faire un résumé de votre parcours académique et professionnel ?

Après un baccalauréat littéraire, j’ai fait une double licence en droit et en philosophie à l’Université Jean Moulin Lyon 3. Irrémédiablement attirée par la philosophie, j’ai poursuivi en master de recherche, en philosophie, dans la même faculté. En parallèle de mes études, j’ai effectué des stages en maison d’édition (Maison Georges et Edition Lapins), ai été tutrice en philosophie à l’université, et guide au musée des automates de Lyon le week-end.

  • Pourquoi avez-vous postulé au programme de volontariat du service civique ?

J’avais une collègue qui faisait un service civique et qui s’y épanouissait pleinement grâce à la dimension citoyenne de son activité. Quand je me suis renseignée, j’ai été surprise par la variété des missions et la possibilité de partir à l’étranger. Je voulais enrichir ma formation, trop académique à mon goût, avec une expérience longue dans une entreprise, où je pourrais acquérir de nouvelles compétences et avoir une approche différente du travail.

  • Selon vous, quelles sont les qualités indispensables pour postuler à ce programme ?

La qualité principale est l’adaptation : être prêt.e à ne pas savoir, à découvrir et à se retrouver dans des situations inattendues. Avoir des idées trop arrêtées et arriver avec la volonté d’imposer ses schémas, c’est une bonne recette pour être déçu.e ou désagréablement bousculé.e. Il faut rapidement accepter de perdre ses repères pour en apprendre d’autres. Les habitudes changent, y compris la culture de l’environnement de travail. L’important, c’est de se souvenir des raisons pour lesquelles on s’est engagé.e afin de rester motivé.e et disponible au quotidien.

  • Quel est votre rôle de volontaire au sein de l’implantation ? Quels sont les objectifs à réaliser ?

Ma mission concerne l’employabilité des étudiants francophones. A ce titre, je participe aux évènements liés aux programmes d’entreprenariat, j’essaye de communiquer avec les étudiant.e.s, d’évaluer leurs besoins et la façon dont l’AUF pourrait y répondre. Je participe également à la vie de l’implantation : la préparation des évènements comme la fête de la francophonie, les rencontres des partenaires… En pratique, j’appuie les membres de l’équipe pour des tâches administratives, logistiques ou liées à la communication.

  • Considérez-vous vivre une opportunité unique dans le cadre de cette expérience de mobilité internationale ? Et pourquoi ?

C’est une opportunité unique. Depuis mon arrivée, j’ai rencontré beaucoup de gens aux parcours divers qui m’ont ouvert les yeux sur des thématiques que je ne comprenais que de loin. Aborder les problématiques de l’emploi des jeunes au Maroc aux contacts des différent.e.s partenaires, ce n’est pas du tout comme en entendre parler dans les journaux. On est au cœur des sujets, là où les solutions s’élaborent.

Personnellement, c’est très enrichissant : en tant que jeune diplômée, c’est une chance d’être témoin de trajectoires de vie et de se retrouver au cœur d’une culture différente. Être sur place donne à la fois un rythme et une intégration immédiate dans la vie sociale. Ma mission est basée à Rabat, mais comme je suis à la Direction Régionale Maghreb, j’ai aussi des contacts avec les équipes en Tunisie et en Algérie, c’est une ouverture incroyable sur le Maghreb et l’ensemble du continent africain.

  • Le programme de Volontaire en service civique repose sur des différentes valeurs. Comment cela se manifeste-t-il dans votre volontariat ?

Le volontariat est avant tout synonyme d’engagement. Au sein de la DRM, j’ai une position toute particulière : évidement, ma mission a une thématique précise, mais je me suis avant tout engagée à soutenir un organisme qui a des objectifs qui me tiennent à cœur, en particulier la qualité de la recherche et de la formation, l’avenir des jeunes. Le partage et la solidarité sont des valeurs présentes, je travaille actuellement sur l’organisation d’une rencontre entre volontaires, ex-volontaires et futurs volontaires. Avec la collaboration de France Volontaire, cela sera une occasion de valoriser l’engagement, connaître les différents programmes et les possibilités de collaboration. Ce projet, qui s’inscrit également dans les festivités autour de la francophonie, est pour moi une expression des valeurs du volontariat. Entre volontaires, il y a aussi une sorte de connivence qui est très agréable : rien qu’à l’AUF au Maghreb, il y a actuellement deux volontaires en service civique et un Volontaire international de la Francophonie. L’équipe me parle également des volontaires précédent.e.s avec lesquels elle a gardé de bons contacts.

  • Auriez-vous des conseils à prodiguer à un.e futur.e candidat.e intéressé.e par ce programme ?

C’est un très beau programme dont on ne peut bénéficier qu’une fois et qui a ses spécificités par rapport aux autres possibilités de volontariat : il est sans condition de diplôme et accessible dès 16 ans. Grâce à cela, on peut le recommander dans n’importe quelle situation : jeunes déscolarisé.e.s, bachelier.ère.s qui ne savent pas comment s’orienter, diplômé.e.s qui cherchent à acquérir une première expérience… Je ne peux que conseiller de se lancer ! Postuler beaucoup, tout en se renseignant sur chaque mission et organisme, pour que tout le monde soit sur la même longueur d’ondes concernant la place du/de la volontaire. Les volontaires sont en grande partie formé.e.s sur le terrain, il ne faut pas avoir peur de postuler dans des domaines qui intéressent, même s’ils semblent éloignés du parcours du/de la candidat.e. C’est le moment d’agir pour une cause qui vous touche et de vivre une expérience exceptionnelle.

Date de publication : 09/07/2020

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