Hassan Nadir Kheirallah : la francophonie, un modèle solidaire

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Depuis plus de 35 ans, Hassan Nadir Kheirallah témoigne par son parcours d’une francophonie vivante, ambitieuse et à l’œuvre sur le terrain ; un modèle culturel à part, un levier de développement pour ses pays membres et bien au-delà.

Des liens longs et continus avec la francophonie

Scolarisé au collège Saint Marc d’Alexandrie, Hassan Nadir Kheirallah suit ensuite des études supérieures à Carleton au Canada en zone anglophone, avant de retourner en Égypte, en 1980, comme professeur. Il n’aura de cesse alors de se « reconnecter à la francophonie », selon ses propres termes. « J’ai pris conscience pendant mes études des liens historiques étroits de mon pays avec la France, mais aussi avec l’Afrique – dont plus de 29 pays utilisent le français », raconte-t-il.

Créer des ponts entre les peuples

Son dessein prend véritablement corps à partir de 2006, lorsqu’il accède à la présidence de l’Université d’Alexandrie. Il lance alors 3 programmes francophones ambitieux : un premier en Langues appliquées à la Faculté de lettres grâce à un partenariat financier et pédagogique avec l’AUF, un autre à la Faculté de commerce en coopération avec Poitiers, un troisième à la Faculté de médecine. C’est un succès, car aujourd’hui l’Université d’Alexandrie propose 8 filières francophones. L’institution a aussi soutenu la création au Tchad « d’un satellite » de l’Université d’Alexandrie, dédié pour l’instant à l’enseignement en français des Sciences vétérinaires et de l’Agriculture. Elle œuvre aussi à des partenariats au Kenya et en Guinée, où l’objectif est de créer un centre de formation.

Hassan Nadir Kheirallah porte une autre initiative, dont il parle avec fierté : l’envoi d’expéditions médicales dans des pays africains francophones, mais aussi anglophones. Autant d’actions pour lesquelles il a été nommé Chevalier de l’Ordre national du Mérite de la République française. Pour lui, la francophonie s’inscrit dans une vision complète de développement et dépasse la seule sphère géographique. Elle doit donc rayonner le plus largement possible et être un véritable pont entre les peuples. Raison pour laquelle Hassan Nadir Kheirallah se réjouit que des institutions de pays non francophones, par exemple au Soudan ou au Yémen, puissent demander à adhérer à l’AUF.

Son rôle au sein du Le Conseil scientifique – AUF

La diversité de parcours et de points de vue des membres du Conseil scientifique est une chance pour Hassan Nadir Kheirallah, qui y voit la possibilité de mieux comprendre les problématiques et de trouver des solutions. Lui-même apporte son expérience de président d’université privée (Université française d’Égypte), publique (Université d’Alexandrie) et internationale (Université Senghor). Grâce son parcours, « il sait ce dont les universités ont besoin – du moins dans sa région – et comment des coopérations bilatérales ou multilatérales avec les institutions d’autres pays peuvent émerger », explique-t-il. Son ambition pendant son mandat ? Il voudrait encourager les partenariats au sein même des régions de l’AUF – dont 4 rien qu’en Afrique.

Date de publication : 03/11/2020

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