15 représentants provenant de neuf universités, académies et instituts issus de cinq pays (Cambodge, Espagne, France, Laos et Vietnam) se réunissent du 09 au 11 octobre à Hanoï pour travailler de concert à la conceptualisation du projet régional « l’Industrie 4.0 : un moteur d’insertion, d’innovation et de recherche appliquée pour les formations universitaires en Asie du Sud-Est » (I-FORSEA). Les Ambassades de France des pays concernés par le projet (Vietnam, Laos et Cambodge) ont été sensibilisées à la démarche et ont encouragé les parties-prenantes à aller de l’avant dans la conception de cette initiative régionale novatrice, qui sera soumise dans le cadre d’un appel à projets compétitif.
L’AUF – Asie-Pacifique et l’Université des Sciences et Technologies de Hanoï (USTH), à l’origine de l’idée de ce projet, ont organisé cet atelier collaboratif en partenariat. Il visait à poser les bases et à enrichir collectivement cet I-FORSEA en croisant les expertises, afin de répondre utilement aux besoins spécifiques de chaque pays, tout en développant une vision régionale commune sur l’approche à adopter.
« I-FORSEA » est né du besoin de moderniser et de professionnaliser l’enseignement supérieur, en s’appuyant sur le développement de l’industrie 4.0, afin de soutenir la transformation industrielle et l’essor économique dans les pays d’Asie du Sud-Est. Il porte l’ambition de renforcer les compétences des enseignants universitaires en Asie du Sud-Est dans l’usage d’outils numériques de haute performance liés à l’Industrie 4.0, produire des contenus académiques dans les disciplines des Sciences de l’ingénieur et diffuser largement cette expertise auprès des étudiants.
« Nous jouons un rôle crucial dans la formation des compétences en sciences et technologie, en particulier auprès de la jeunesse, afin d’intégrer les outils technologiques modernes. Pour cela, il est essentiel de bien connaître ces outils et de former les enseignants à les maîtriser. Il s’agit de savoir comment les utiliser dans la pédagogie ainsi que dans la recherche », a souligné le Prof. Jean-Marc Lavest, Recteur de l’USTH.
Les établissements engagés dans ce projet entendent renforcer leur leadership universitaire sur ces questions (’industrie 4.0, IA, jumeaux numériques ou autres méta verses) et, le cas échant, se mettre à l’interface des établissements d’enseignement secondaire d’excellence, pourvoyeurs d’étudiants à fort potentiel pour les Universités et qui doivent également être formés à ces nouvelles pratiques notamment en physique, chimie et biologie.
Utilisant son expertise et sa présence dans les pays cibles du projet, l’AUF apportera un véritable savoir-faire dans la gestion et l’organisation d’un projet de grande taille. Reprenant ses missions pour fédérer et accompagner le développement de ses universités membres en Asie Pacifique, elle assure, par un fonds d’amorçage spécifique, la convergence de l’ensemble des acteurs à la rédaction du dossier dans le cadre de cet atelier de réflexion, de partage d’expériences et de production.
« Je vois dans ce projet une belle opportunité de contribuer au développement professionnel des enseignants universitaires à travers l’utilisation de technologies associées à l’industrie 4.0, afin de former des étudiants compétents dans un secteur d’activité en demande” s’est réjoui M. Fabien Méheust, Directeur régional adjoint – projets de l’AUF Asie-Pacifique.