Tour à tour Ingénieur des ressources minérales et récemment docteur en sciences de la terre et de l’eau, à l’école des Mines d’Alès, Philippe Lionel EBENGUE a construit son profil académique autour de la durabilité et l’environnent des industries extractives dans son ensemble. Il étudie l’interaction entre les ressources, l’eau et les territoires. Il a remporté en septembre le Prix du meilleur contenu scientifique dans la catégorie " Transition écologique, climat, énergie, mobilité, ressources et environnement " du Concours "Conter et rencontrer les sciences" 2022. Cet événement met en valeur les meilleurs productions de médiation et de vulgarisation scientifique ; il est organisé par l'Agence Universitaire de la Francophonie Europe Occidentale.
En tant que lauréat du concours du meilleur contenu de vulgarisation scientifique de l’AUF « Conter et Rencontrer les Sciences 2022 », dites-nous-en plus de votre proposition, de ses inspirations et de ce qu’elle signifie pour vous.
Je suis heureux d’être lauréat du concours du meilleur contenu de vulgarisation scientifique de l’AUF. Ma proposition « Rose Noire », présentée sous forme de bande dessinée d’une vingtaine de pages est un syncrétisme de plusieurs axes de réflexions entre écologie, ressources naturelles et leurs politiques de gestions. J’ai voulu mettre en évidence la complexité et l’opacité gestion écologique d’une part, et d’autre part le contexte paradoxal dans laquelle se trouves les politiques de plusieurs pays d’Afrique subsaharienne aujourd’hui. Pour imager, « Rose noir » propose une sorte d’autopsie d’un poisson mort de soif.
Cette contribution représente pour moi représente l’introduction d’un long fil rouge donc je souhaite faire un axe de recherche au cours de ma future carrière.
Quel est votre intérêt, en général, pour la médiation scientifique ? Que représente cette thématique à vos yeux ?
La vulgarisation et la médiation scientifique sont pour moi les canaux de transfert des sciences dites fondamentales vers ce que j’appelle les sciences utiles. J’épouse la pensée selon laquelle une science n’est utile que si elle est partagée et comprise. Il faut donc inventer de nouveau support pour partager les sciences différemment surtout vers le grand public : la vulgarisation et la médiation en sont des grands récipients. Bien que de formation d’ingénieur, j’ai toujours été passionnée par communication. J’essaye donc aujourd’hui d’allier passion et savoir-faire. Le résultat de ce concours témoigne aujourd’hui de mon désir à panser la fracture entre science et société, et de repenser de nouvelles innovations dans la vulgarisation et la médiation scientifique.