Concours Conter et rencontrer les sciences : Déborah FEDERICO, Lauréate du Prix Culture(s), société(s) inclusives(s), sciences et société

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Déborah FEDERICO

Déborah FEDERICO est titulaire d’un Master Biologie de la Conservation - Behavioural Ecology and Wildlife Management de l’université de Bourgogne et poursuit actuellement un doctorat à l’université Paul Sabatier - Toulouse III | UPS au sein du Laboratoire Evolution et Diversité Biologiques (EDB). Elle a remporté, en juin dernier, le Prix du meilleur contenu scientifique dans la catégorie "Culture(s), société(s) inclusives(s), sciences et société" du Concours "Conter et rencontrer les sciences" 2021. Cet événement met en valeur les meilleurs productions de médiation et de vulgarisation scientifique ; il est organisé par l'AUF Europe de l'Ouest.

En tant que lauréat.e du concours du meilleur contenu de vulgarisation scientifique de l’AUF « Conter et Rencontrer les Sciences », dites-nous-en plus de votre proposition, de ses inspirations et de ce qu’elle signifie pour vous.

L’article que j’ai souhaité proposer au concours (« Les poissons ont-ils des émotions ? ») marque le lancement d’un blog de vulgarisation que j’ai développé récemment avec l’aide de 4 ami.es scientifiques. Le texte, illustré par nos soins, amène le lecteur à se demander si les poissons peuvent avoir des émotions, si oui pourquoi, et comment les détecter scientifiquement.

J’ai choisi ce sujet car j’ai eu la chance d’aborder cette question lors d’un stage de Master qui m’a beaucoup plu. Je trouve le sujet des émotions chez les animaux passionnant, notamment la question de leur évolution dans le monde vivant (pourquoi la capacité à ressentir des émotions est-elle apparue au cours de l’évolution ? Chez quelles espèces est-elle présente ?).

Par ailleurs, il me semble que les réflexions et résultats autour de cette thématique méritent d’être partagés, car derrière la question des émotions chez les animaux s’ouvre une question de société sur notre rapport aux autres espèces. Bien que tout le monde se fasse son propre avis sur la question (« c’est sûr, mon chat est doué d’émotions »), il est en réalité très complexe d’étudier les émotions de façon scientifique, car cela implique de les définir et de les mesurer objectivement. Pour mieux comprendre comment les autres espèces perçoivent leur environnement et pour espérer entrevoir la sensibilité des poissons, sans anthropomorphisme, la science est un puissant outil. J’espère avoir pu faire passer ce message à travers mon article.

Pour d’autres réflexions autour de l’évolution et du comportement animal, voici le lien vers notre blog et ses réseaux sociaux :

https://decortiquescience.wordpress.com

https://www.facebook.com/decortiquescience

https://twitter.com/decortique

 

Quel est votre intérêt, en général, pour la médiation scientifique ? Que représente cette thématique à vos yeux ?

Mon intérêt pour la médiation scientifique vient d’une envie de partager l’enthousiasme et la curiosité que je ressens à la découverte ou à la compréhension de certains aspects du monde (et notamment, du monde vivant). C’est tellement intéressant que je ne peux pas le garder pour moi.

Au-delà de cet aspect personnel, j’ai à cœur de faire de la médiation scientifique pour renforcer le lien entre la science et la société. Je vois ce lien comme bidirectionnel : s’il semble évident que la médiation permet d’ouvrir l’accès aux connaissances et méthodes scientifiques pour le plus grand nombre, je pense qu’elle bénéficie également aux chercheurs eux-mêmes. Je trouve que vulgariser permet une prise de recul et que les échanges avec un public plus ou moins novice permettent d’appréhender son sujet d’étude sous un angle nouveau. Tout cela nourrit la créativité dont on a besoin en tant que scientifique pour étudier le monde. En tant que doctorants, il n’est pas toujours facile de dégager du temps pour faire de la médiation, mais je pense que c’est toujours une expérience enrichissante.

Par ailleurs, il me semble important de vulgariser la science pour permettre aux avancées scientifiques d’être replacées dans un contexte collectif et sociétal, pour les rendre publiques et pour les amener vers des applications concrètes utiles à la société, ou à des débats informés.

 

Avez-vous d’autres projets personnels qui vous tiennent à cœur ?

Je souhaite développer le projet de blog et pourquoi pas lui adjoindre d’autres formats de vulgarisation, comme le podcast ou la bande-dessinée. Comme j’aime beaucoup dessiner, je compte travailler mes compétences en dessin pour continuer à créer des illustrations au service de mon projet de médiation scientifique.

J’ai également participé cette année, en tant que doctorante, au projet de livre Sciences en Bulles, qui raconte la thèse de 10 doctorants au format bande-dessinée. C’est un projet qui m’a beaucoup plu et qui m’inspire pour la suite. La BD sortira en octobre pour la fête de la science (https://www.fetedelascience.fr/sciences-en-bulles-eureka). Cela m’a donné envie de me lancer du côté scénario/illustration, et il est prévu que je réalise des planches de BD sur les thèses des lauréats de la finale régionale du concours Ma thèse en 180 secondes en 2022, qui seront publiées sur le média Exploreur de l’Université fédérale de Toulouse.

Date de publication : 26/08/2021

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