Challenge mondial « campus 2030 » : une équipe Senghorienne finaliste témoigne

WeLearnWeLab

Pour la première édition du Challenge « Campus 2030 : imagine l’université durable de demain! » organisé par l’AUF, l’ONU, l’UNESCO et Agorize, plus de 1000 participants de 97 nationalités ont déposé leurs propositions durables pour les campus du monde entier. Parmi les projets sélectionnés : « We Learn We Lab » porté par une équipe de l’Université Senghor à Alexandrie en Egypte. Les 5 membres de l’équipe témoignent pour l'AUF.

En quoi consiste votre projet et pourquoi à votre avis a-t-il été retenu ?

We Learn WeLab vise la mise en place des laboratoires d’expérimentation dans les campus vers une réforme autour du développement durable pour le renforcement de capacités et des compétences. Pour faciliter une meilleure insertion professionnelle et entrepreneuriale, les étudiants en Afrique ont besoin de mettre en pratique les acquis théoriques qui stimuleront la créativité et répondront aux besoins et risques émergents. A travers le Lab, les étudiants, les acteurs publics et privés anticipent les problèmes, développent des solutions innovantes dans l’atteinte des ODD de façon mesurée et documentée sur les bonnes pratiques. A travers sa plateforme digitale, les étudiants vont collaborer avec d’autres étudiants, des chercheurs au développement des projets. Les résultats attendus du Lab sont la baisse du chômage, la canalisation des compétences dans le domaine requis de secteurs tels que les sciences humaines et sociales, l’environnement et les énergies renouvelables, la recherche et l’innovation et un appui au gouvernement dans l’atteinte des indicateurs des ODD. We Learn We Lab a été retenu pour son approche à l’intégration des ODD dans le système éducatif, ce qui répond à un réel défi du marché de l’emploi en Afrique.  Et aussi pour sa diversité culturelle, interdisciplinaire et professionnelle.

Présentez-nous l’équipe derrière « We Learn We Lab »

Nous sommes une équipe de 3 étudiants et 2 alumnis de l’Université Senghor d’Alexandrie :

  • Edgar François LOUA, de nationalité guinéenne, est Ingénieur des pêches et aquaculture et spécialisé en cartographie, étudiant en gestion des aires protégées et de la biodiversité,
  • Rojoniaina Lea Fabrice RAZAFIMANITSONY, Malgache, consultante et activiste en autonomisation des jeunes et spécialisée en leadership, elle est actuellement étudiante en Management de Projets.
  • Christelle ITOLE, Congolaise (RDC), inscrite en Master de santé publique internationale et spécialisée en santé de l’environnement avec une expérience plus orientée dans les projets de développement, l’aide humanitaire, les thématiques de migration, le genre, les droits humains.
  • Ariane KOUASSI, de nationalité Ivoirienne (Côte d’Ivoire), alumni de la 16ème promotion de l’Université Senghor. Elle occupe actuellement la fonction de consultante en finance digitale chez Microsave Consulting. Elle dirige une ONG qui promeut l’entrepreneuriat social et le développement local auprès des jeunes et femmes dans son pays.
  • Siddiq Aboubakar NONDICHAO, est alumni de l’Université Senghor et y travaille actuellement en tant que chargé de mission stages auprès du Recteur. En tant qu’assistant technique à la formation, il a animé un module de cours sur la conduite des affaires au profit des étudiants. De nationalité béninoise, Analyste Statisticien et Gestionnaire de projet.

Mis à part votre projet, comment voyez-vous le campus idéal ?

Le campus idéal est un espace à la fois d’étude, de recherche, de créativité, d’innovation, d’entrepreneuriat et surtout de vie. Cet espace doit identifier et favoriser l’émulation de tous les talents qui s’y trouvent. Le campus idéal c’est aussi un lieu d’idéation et surtout de pré-test et de valorisation des produits de recherche, d’implémentation en son sein, par des mécanismes autogérés, de solutions modelées par les apprenants, les enseignants et les chercheurs. Le campus idéal doit être un écosystème durable et inclusif au sein duquel, toutes les entités de la vie politique, économique et socio-culturelle sont représentées et participent à son développement. Enfin le campus idéal est celui qui perçoit tout individu qui y accède comme acteur au développement durable, il est dynamique et favorise une formation transversale en intégrant les enjeux de développement durable pour répondre aux problèmes existants et émergents.

Date de publication : 03/06/2020

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