Assane Seck, volontaire international de la Francophonie à l’AUF à Kinshasa (République démocratique du Congo)

SECK - Photo 7

Assane Seck est d'origine sénégalaise. Il participe au programme Volontariat international de la Francophonie (VIF) mis en place par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) en partenariat avec l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF). Il effectue sa mission au CNEUF de Kinshasa (République démocratique du Congo) en qualité d’assistant de projets FabLab.

  • Pourriez-vous nous faire un résumé de votre parcours académique et professionnel ?

En 2014, j’obtiens une Licence en Lettres, art et communication à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis au Sénégal. J’intègre, par la suite, une organisation de la société civile sénégalaise dénommée Forum Civil/Transparency International en tant qu’Assistant administratif de projets et programmes. En parallèle, je poursuis mes études en Master en Lettres, langues et communication. Après plus de trois ans à temps partiel et un certificat en Public management au YALI, je rejoins en 2017, Corps Africa, une ONG américaine, comme « Project Facilitator », d’abord au Sénégal puis au Rwanda. Durant ces deux années à Corps Africa j’obtiens également une certification en Design Thinking « Asset-Based Community Development & Human-Centered Design ».

Aujourd’hui j’ai l’honneur d’être Volontaire Internationale de la Francophonie.

  • Pourquoi avez-vous postulé au programme de volontariat international de la francophonie ?

Étant sénégalais et amoureux de la lecture, la littérature en particulier, j’ai naturellement été bercé par les œuvres de Senghor. Considéré comme un des pères fondateurs de la Francophonie, j’ai eu, grâce à lui, un attrait pour la Francophonie, de ce qu’elle représente, de l’idéal de son projet et de son prestige dans le monde. Lorsque j’ai décidé de postuler pour être VIF, cela a été un facteur décisif dans ma prise de décision. Par ailleurs, j’aime travailler dans des projets de développement en particulier lorsqu’ils touchent la jeunesse.

  • Selon vous, quelles sont les qualités indispensables pour postuler à ce programme ?

Être volontaire, c’est faire preuve de don de soi et de beaucoup d’humilité. Il est donc indispensable, si on veut être VIF, d’avoir la volonté de donner, d’apprendre et de partager mutuellement autant en savoir-faire qu’en savoir-être.

  • Quel est votre rôle de volontaire au sein de l’implantation ? Quels sont les objectifs à réaliser ?

En tant qu’Assistant de projets FabLab, ma mission consiste à assister le Chargé de projet de l’AUF dans la mise en œuvre effective des activités du Lisungi FabLab qui consacre le basculement du CNF en CNEUF. L’objectif est principalement d’apporter un support technique et d’animation. Mes activités principales sont de participer au suivi des activités du FabLab, de participer à l’accompagnement des projets à incuber, participer à la mobilisation des partenaires publics et privés autour du projet, et co-animer le FabLab par le biais d’offre d’ateliers et de formations.

  • Considérez-vous vivre une opportunité unique dans le cadre de cette expérience de mobilité internationale ? Et pourquoi ?

J’ai toujours considéré que voyager, découvrir, rencontrer d’autres personnes fait partie du processus de construction d’un individu, à la fois sur le plan personnel comme professionnel. Être ici en RDC, travailler au sein de l’AUF de Kinshasa est pour moi une opportunité unique. D’abord parce que j’ai la chance de voyager et de vivre une belle expérience humaine mais aussi et surtout parce que je vois véritablement l’impact de ma modeste activité et j’apprends énormément de nouvelles compétences techniques et managériales. Enfin, le fait d’être à l’AUF, un milieu qui favorise l’apprentissage continuel reste aussi une belle opportunité. Grace aux formations que j’ai découvert ici, j’ai pu, en plus de mes compétences de bases, me former sur des domaines qui sont parfois aux antipodes de mon profil mais qui m’enrichissent et m’ouvrent d’avantages sur d’autres métiers.

  • Le programme de volontariat international de la francophonie repose sur les valeurs de solidarité, de partage et d’engagement. Comment cela se manifeste-t-il dans votre volontariat ?

À travers ma mission, je suis souvent sollicité à aider les jeunes utilisateurs du fablab à matérialiser leurs idées. Ce processus d’identification, de conception et parfois de mise en oeuvre est long, méticuleux et spécifique à chaque projet, chaque individu. Cela requiert une écoute active particulière, une solidarité et un partage d’expériences et de compétences continuel. Que ça soit au niveau des ateliers ou dans l’accompagnement, cet engagement traduit bien, à mon sens, l’esprit du Volontariat International de la Francophonie.

  • Auriez-vous des conseils à prodiguer à un.e futur.e candidat.e intéressé.e par ce programme ?

Être VIF, c’est choisir de mettre certes ses compétences au service d’un projet mais c’est aussi et avant tout un moment d’apprentissage et de partage. En optant d’être VIF, il faudrait au moins avoir cet envi et ce désir de partager et d’apprendre des autres. Le cas échéant, la mission ne peut qu’être bénéfique pour toutes les parties.

Date de publication : 09/07/2020

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