L’Algérie et le Maroc ont signé mardi à Rabat un mémorandum d’entente sur la coopération dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. L’accord a été paraphé par Rachid Harraoubia et Lahcène Daoudi. Le mémorandum vise à mettre en place un cadre juridique pour relancer et baliser le champ de la coopération dans le domaine de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique sur les cinq années à venir. Cet accord s’articule autour de trois grands axes, à savoir la recherche scientifique, la coopération inter universitaires et l’échange d’étudiants.
Mercredi 11 avril 2012
Un mémorandum dentente sur la coopération dans le domaine de lenseignement supérieur et de la recherche scientifique a été signé, mardi à Rabat, entra lAlgérie et le Maroc. Laccord a été paraphé par Rachid Harraoubia, ministre de lEnseignement supérieur et de la recherche scientifique, et son homologue marocain, Lahcène Daoudi, ministre de lEnseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres. Le mémorandum vise à mettre en place un cadre juridique pour relancer et baliser le champ de la coopération dans le domaine de lenseignement supérieur et la recherche scientifique sur les cinq années à venir. Cet accord sarticule autour de trois grands axes, à savoir la recherche scientifique, la coopération interuniversitaires et léchange détudiants. Concernant le premier axe, laccord prévoit notamment didentifier les domaines de coopération dintérêt commun, de monter des projets de recherche en commun et dorganiser des manifestations scientifiques en Algérie et au Maroc.
Il prévoit également dorganiser les échanges de chercheurs de haut niveau pour participer à des activités de recherche au niveau global. Quant au deuxième volet de ce mémorandum, il préconise la signature daccords inter-universitaires entre les deux pays relatifs notamment à léchange de conférenciers, la co-direction des thèses à distance, la co-tutelle des thèses, léchange détudiants et la production scientifique commune. Ce deuxième axe préconise aussi linvitation réciproque aux manifestations scientifiques, aux conférences, aux colloques et symposiums organisés dans chaque pays. Enfin le troisième axe de coopération, à savoir léchange détudiants, il prévoit notamment de définir les types déchanges, didentifier le flux de ces échanges ainsi que leur niveau.
M. Harraoubia était arrivé lundi au Maroc pour une visite de travail de deux jours, à linvitation de son homologue marocain, Lahcène Daoudi. A son arrivée, M. Harraoubia a formé le v£u de voir la coopération algéro-marocaine se renforcer davantage dans le domaine académique, de la formation et de la recherche scientifique dans lintérêt des deux pays voisins, confrontés aux défis du développement et de la globalisation.
Lors de cette visite, les deux parties auront également à examiner « les moyens et possibilités » de renforcer leur coopération dans le domaine de lenseignement supérieur et à exposer leurs « expériences mutuelles » dans le secteur de la formation et de la recherche scientifique.
Par ailleurs, au cours de son séjour au Maroc, M. Harraoubia visitera des institutions universitaires, notamment des écoles supérieures, un centre de recherche scientifique et technique et une faculté de médecine et de pharmacie.
M. Rachid Harraoubia, ministre de lEnseignement supérieur et de la Recherche scientifique a déclaré mardi à Rabat que le mémorandum dentente algéro-marocain visait à définir le cadre juridique pour entreprendre un certain nombre dopérations en commun dans le domaine de lenseignement supérieur et de la recherche scientifique.
» Ce cadre juridique va nous permettre dentreprendre un certain nombre dopérations, à savoir léchange denseignants universitaires, léchange de chercheurs et la mise en place dune commission technique pour appliquer les termes de la convention signée mardi matin entre les deux parties », a souligné M. Harraoubia dans une déclaration à lAPS. Il a ajouté que le mémorandum visait également à identifier les domaines dintérêt commun susceptibles de bénéficier dun encadrement commun au niveau des deux pays.
Concernant ses entretiens avec son homologue marocain, Lahcène Daoudi, ministre de lEnseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, M. Harraoubia a indiqué quil avait abordé avec lui un certain nombre de domaines susceptibles de faire lobjet dun intérêt commun et autour desquels seront « mobilisés des moyens humains et matériels » tels que les secteurs des énergies renouvelables, lagriculture et la santé.
Le ministre a, par ailleurs, fait savoir que les deux parties ont évoqué le jumelage entre les universités des deux pays qui, a-t-il dit, « se fera rapidement » afin de consolider les relations entre les deux pays, et ce, en utilisant les moyens disponibles de part et dautre.
Pour sa part, le ministre marocain Lahcène Daoudi a indiqué que les deux parties étaient sur « la même longueur donde » quant à la nécessité de la coopération dans le domaine de lenseignement supérieur et de la recherche scientifique. Dans une déclaration à lAPS, il a souligné que les chercheurs et les universités des deux pays doivent relever le défi dans lintérêt de nos deux peuples estimant que « les universités algérienne et marocaine doivent être la locomotive de la construction du Maghreb ».
Après avoir relevé la volonté des deux parties de renforcer leurs relations, M. Daoudi a souligné que léchange dexpérience, denseignants et détudiants était « un gage dun avenir commun ».