Ancré au cœur de la littérature francophone et de la diversité culturelle, le Choix Goncourt de l'Orient représente bien plus qu'un simple concours littéraire régional. C'est une plateforme où les voix de la jeunesse du Moyen-Orient se rencontrent, où les récits authentiques prennent vie et où les émotions se déploient à travers les mots. De la dernière édition, nous accueillons le témoignage d'Ahmed Ismaël, un étudiant djiboutien qui a eu l'opportunité de participer à la finale de cet événement, organisée par l’AUF à Beyrouth. À travers ses yeux, nous plongeons dans l'univers du Choix Goncourt de l'Orient, découvrant les défis, les découvertes et les inspirations qui ont marqué son parcours.
Parlez-nous de votre expérience globale de participation au Choix Goncourt de l’Orient ? Qu’est-ce qui vous a motivé à participer à ce projet littéraire ?
Mon expérience au sein du Choix Goncourt de l’Orient fut une succession de découvertes captivantes, depuis ma nomination en tant que membre du jury de sélection jusqu’aux rencontres enrichissantes avec diverses personnalités au cours de mon séjour. Initialement, mon intérêt premier résidait dans la perspective de voyager en avion pour la première fois. Cependant, dès mes premiers instants dans le pays [au Liban], cette motivation s’est rapidement transformée en un enthousiasme grandissant, stimulé par les activités variées, et les échanges auxquels j’ai eu le privilège de participer.
Quel livre en particulier vous a marqué durant le processus de lecture et de sélection ?
Parmi la multitude d’ouvrages proposés, certains ont indéniablement suscité davantage mon intérêt que d’autres. Cependant, cette appréciation demeure subjective et dépend de la résonance qu’un livre peut avoir sur chaque lecteur. Personnellement, « L’Échiquier » a captivé mon attention par sa narration singulière, mêlant habilement jeu d’échecs et récit autobiographique, offrant ainsi une lecture complexe, riche en thématiques diverses.
Comment décririez-vous l’impact de cette expérience sur votre parcours académique et personnel ?
Cette expérience a indéniablement marqué la conclusion de mon parcours académique, démontrant ainsi le professionnalisme et la confiance accordés par les institutions universitaires à leurs étudiants. Sur le plan personnel, ce voyage a été une source d’enrichissement tant par les interactions humaines que par les découvertes faites sur place. De plus, la convergence des événements littéraires a souligné la capacité de la littérature à transcender les frontières nationales.
Quelles compétences ou connaissances avez-vous développées grâce à votre participation à ce prix littéraire ?
La participation à ce prix littéraire m’a permis de réaliser que, même dans les pays arabes, le français demeure une langue d’importance. De plus, j’ai pu approfondir ma connaissance du Prix Goncourt et comprendre qu’il représente une compétition acharnée entre écrivains pour la reconnaissance de leurs œuvres.
Pouvez-vous partager un moment mémorable de votre séjour à Beyrouth ?
Les souvenirs marquants de mon séjour au Liban demeurent gravés dans ma mémoire, notamment la journée passée à Tripoli, où la découverte de l’Université Arabe de Beyrouth et les instants paisibles au bord de la mer ont été mémorables. Les paysages pittoresques, les lieux emblématiques et les délices culinaires ont également enrichi mon expérience. En outre, la visite des monuments religieux a été particulièrement poignante, témoignant de l’héritage culturel et spirituel de la région. L’ensemble de ces moments peut être qualifié de « fabuleux ».
Qu’avez-vous appris sur la littérature francophone en général en participant à ce projet ?
Ma participation à ce projet m’a révélé la diversité et la richesse de la littérature francophone, qui transcende les frontières géographiques et culturelles. Elle favorise le dialogue entre des individus de différentes origines ethniques et religieuses, offrant ainsi une plateforme d’échanges et de respect mutuel. Cette expérience m’a également sensibilisé à l’importance du français sur la scène internationale, permettant à des auteurs talentueux de partager leurs expériences de vie à travers leurs œuvres. En somme, j’ai découvert avec émerveillement que, malgré nos différences linguistiques et culturelles, la littérature francophone constitue un pont entre les cultures, unifiant les lecteurs autour de thèmes universels.