L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et ses partenaires, dont l'AUF, ont organisé, les 18 et 19 juin 2019 à N'Djamena (Tchad), une conférence internationale sur l’éducation des filles et la formation des femmes dans l’espace francophone. Elle a rassemblé des décideurs politiques, des acteurs de la société civile et des représentants d’organismes internationaux autour d’un objectif commun : partager les bonnes pratiques et définir des pistes d’actions concrètes pour assurer l’inclusion et l’égalité des genres dans et par l’éducation.
L’éducation est une priorité mondiale, surtout celle des filles. En effet de nombreuses filles dans le monde, en particulier dans les zones rurales, ont un accès limité voire inexistant à l’éducation. Lors du sommet d’Erevan en octobre 2018, l’OIF s’est dotée d’une stratégie pour la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes, des droits et de l’autonomisation des femmes et des filles. La scolarisation des filles et l’égalité dans l’accès à une éducation élémentaire, secondaire et supérieure gratuite et de qualité figurent parmi ses principaux objectifs.
L’AUF était représentée par Adel Ben Amor, Directeur Régional de l’AUF pour l’Afrique centrale et Grands lacs (à gauche) et Aïcha Mataoukil, Conseillère diplomatique du Recteur (à droite). Au centre, Louise Mushikiwabo, Secrétaire Générale de l’OIF.
La conférence de N’Djamena a été le lieu de débats constructifs et de partages d’expérience pour la mise en œuvre de cette stratégie. Les participants ont exploré les causes profondes des inégalités, des disparités et des diverses formes d’exclusion et de discrimination touchant les filles et les jeunes femmes. Ils ont également discuté des politiques et stratégies à développer pour accroître l’accès des filles à l’éducation, réduire les taux d’abandon scolaire, de redoublement et d’échec, éliminer les inégalités de genre dans l’éducation ainsi que dans les dispositifs de formation et d’apprentissage.
Les échanges ont permis de dégager 3 recommandations principales :
- Mieux mesurer pour mieux agir : création d’un partenariat francophone sur les données statistiques « Genre et éducation » et mise en place d’un mécanisme de suivi des progrès sur l’éducation des filles et la formation des femmes ;
- Mieux former pour mieux enseigner et apprendre : renforcement des formations initiales et continues des enseignants et personnels de supervision, développement d’une norme « éducation-égalité » pour les ressources pédagogiques francophones, adoption et implantation de la planification sensible au genre ;
- Mieux partager pour mieux transformer : plus de concertation à travers la création d’un méta-portail de services numériques et le renforcement de la coopération entre la Francophonie, ses États, ses gouvernements et la société civile.
Ici, dans le stand de l’AUF, avec le Ministre de l’enseignement supérieur du Tchad (3ème à droite).
La conférence internationale de N’Djamena sur l’éducation des filles et la formation des femmes dans l’espace francophone s’est déroulée sous le haut patronage du Président de la République du Tchad, S.E. M. Idriss Deby Itno.
En savoir plus, consultez l’appel de N’Djamena et les recommandations de la Francophonie.