« Je suis tombée amoureuse de la France en 1992 », s’exclame Adriana Burlea, aujourd’hui Vice-présidente de la Commission d’éthique de l’Université de Craiova (Roumanie), mais aussi membre du Conseil d’administration de l’École doctorale de l’Université de Craiova. Un attachement qui s’est concrétisé durant toute sa carrière par ses multiples engagements au sein de l’AUF.
Dépasser les frontières
La grand-mère maternelle d’Adriana Burlea avait fait une partie de ses études en France, créant un lien culturel resté très fort dans la famille. Mais sa petite-fille devra attendre 1992 et l’ouverture politique de la Roumanie pour fouler le sol français. Elle rejoint alors l’École supérieure de Commerce de Saint-Étienne à l’occasion d’un projet Tempus (aujourd’hui Erasmus+). En 1996, l’Association francophone de gestion des ressources humaines (AFGRH), qui travaille en lien avec l’AUF, fait d’Adriana Burlea son ambassadrice. Elle raconte : « Pour moi, ce poste a été une fenêtre ouverte sur le monde. J’ai pu encourager les relations scientifiques avec les autres pays et diffuser la culture francophone. »
Valoriser la recherche en français
En femme de conviction, Adriana Burlea mène plusieurs combats. Le premier contre l’absence manifeste des revues scientifiques francophones dans la base de données de la recherche scientifique internationale. Car son constat est sans appel : non référencées, ces revues n’ont pas l’impact qu’elles mériteraient. Une situation à laquelle Adriana Burlea veut remédier, en multipliant les revues multidisciplinaires en langue française et en faisant en sorte qu’elles soient désormais indexées au même titre que celles rédigées en langue anglaise.
Son second cheval de bataille ? « Favoriser l’égalité ethnique et culturelle, déclare-t-elle ; et la francophonie est un outil exceptionnel pour cela, même si chemin est long. » Ainsi, elle participe au programme de bourses Eugène Ionesco dès 2014. Et collabore depuis avec des doctorants ou post-doctorants du Cameroun, d’Ukraine, de Tunisie, du Maroc, du Liban, du Togo, etc.
Son rôle au sein du Conseil scientifique de l’AUF
Adriana Burlea explique avoir beaucoup reçu de l’AUF : l’accès à un réseau scientifique sans pareil, la possibilité d’œuvrer à des projets de dimension internationale, mais aussi des amitiés précieuses… Ces chances et ces rencontres, elle aimerait pouvoir les rendre aux autres et d’abord aux plus jeunes. « Une de mes plus grandes joies est de travailler avec d’anciens boursiers », aime-t-elle à dire. Au conseil, elle veut apporter son dynamisme et ce qu’elle appelle « sa capacité opérationnelle », acquise comme ambassadrice, à coordonner les équipes, organiser les événements et mobiliser les compétences de chacun. Une façon de faire rayonner davantage l’AUF dans des régions où elle n’est pas très connue.