Pourtant omniprésentes dans le quotidien, la science et ses retombées sont très rarement l'objet d'enjeux politiques comme en fait foi la campagne électorale actuelle au Québec. Comment expliquer cette omission et y remédier ?
C’est la question posée par l’animateur Yanick Villedieu de l’émission radiophonique de Radio-Canada, Les années lumière à ces invités, dimanche dernier. Parmi ces derniers, nous pouvions écouter :
– Pierre Noreau, président de l’Association francophone pour de savoir et vice-recteur à la programmation et au développement de l’AUF
– Florence Piron, professeure au département de communication de l’Université Laval et auteure de Aux sciences, citoyens ! Expériences et méthodes de participation autour des enjeux scientifiques de notre temps
– André Brahic, astrophysicien au Commissariat à l’énergie atomique de France et auteur de La science, une ambition pour la France
Il est ressorti de ces discussions que le monde de la recherche et de la science sont trop spécialisés et donc trop compliqués pour être compris. Or, les scientifiques ont besoin de l’opinion publique pour être appuyés dans leurs recherches. Il y a peu de scientifiques qui entrent en politique car leurs discours sont souvent peu écoutés et par conséquent, n’influencent pas les décisions politiques.
Comme le précise Madame Piron, la science et la politique scientifique ne sont pas la même chose. Les chercheurs ne se mêlent pas aux discours politiques, ils sont ancrés dans leur réalité, en dehors du monde politique. Néanmoins, le phénomène récent du financement de la recherche obligent les scientifiques à s’impliquer davantage. La science repose sur des fonds publics lesquels orientent le type de recherche mené. C’est donc beaucoup plus de politique scientifique qu’il faut débattre que de science ; du moins un peu plus « d’esprit scientifique » dans les informations publiques diffusées et dans les politiques publiques appliquées ne serait pas un mal
La connaissance, la recherche et la science sont en fait des monde très liés, à un certain niveau d’abstraction, mentionne Pierre Noreau.
En savoir plus
* Vous pouvez écouter l’émission diffusée sur les ondes de Radio-Canada : Politique de non-science (le 26 août 2012)