L’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), l’Institut de recherche pour le développement (IRD), l’Académie Nationale des Sciences et Techniques du Sénégal (ANSTS), le Réseau des Académies des Sciences d’Afrique (NASAC) et l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) ont organisé, du 18 au 20 octobre 2023 à Dakar (Sénégal), les premières Assises internationales des Médecines traditionnelles Le thème de cette première édition portait sur les : « Savoirs, défis, recherches et développement des Médecines traditionnelles ». A l’issue de trois jours d’échange, la « déclaration de Dakar OneHealth-African Voice » a été adoptée par les participants.
Ces premières assises ont été marquées par la participation de nombreuses personnalités telles que la Directrice régionale de l’AUF – Afrique de l’Ouest, le Prof. Ouidad TEBBAA, le Président de l’ANSTS, le Dr Moctar TOURE, le Président du NASAC, le Prof. Norbert HOUNKOUNOU, M. Gilles PECASSOU, Directeur général délégué de l’IRD, le Dr Jean-Yves MOISSERON, Directeur de recherche à l’IRD et coordonnateur du comité scientifique des Assises, le Président du Sénat de la Nouvelle Calédonie, M. Victor GOGNY, le Vice-Recteur de l’UCAD, le Prof. Aminata Niang et près d’une centaine d’académiciens, de chercheurs et de tradipraticiens venus des quatre coins du monde.
Pendant trois jours, de nombreux chercheurs confirmés ont échangé sur la thématique centrale de rencontre : « Savoirs, défis, recherches et développement des Médecines traditionnelles ». Des questions d’intérêt majeur ont été abordées telles que :
- Médecines traditionnelles et savoirs vétérinaires ;
- Valorisation économique des plantes médicinales ;
- Pharmacopée Traditionnelle- Efficience et potentialités des plantes médicinales ;
- Savoirs endogènes et patrimoine matériel et immatériel liés aux méthodes de soins.
Pour la directrice régionale de l’AUF – Afrique de l’Ouest, la tenue de ces premières assises en Afrique était nécessaire car la plupart des populations africaines font appel aux médecines traditionnelles. Nombre de chercheurs travaillent sur ce patrimoine dans ses multiples dimensions. Dans l’agenda international du One Heath, l’Afrique peut apporter sa contribution, sur la base de ses savoirs endogènes et en s’appuyant sur les nombreuses recherches pluridisciplinaires menées tant dans les universités et les centres de recherche africains que dans les Académies.
En marge de la cérémonie de lancement, une lettre d’intention a été signée entre l’IRD, l’Agence Universitaire de la Francophonie, l’Academie Nationale des Sciences et Techniques, le Réseau des Académies des Sciences d’Afrique (#NASAC) en vue d’un prochain accord de partenariat pour la mise en place, d’une proposition commune One Health-African Voice (Voix de l’Afrique pour One Health).
A l’issue de trois jours d’intenses travaux, une « Déclaration finale de Dakar OneHealth-African Voice » a été adoptée par l’assemblée dont les recommandations sont les suivantes :
- Favoriser les rencontres, colloques, forums, sur les plantes médicinales avec les tradipraticiens
- Inciter à la création de journées nationales sur les médecines traditionnelles pour sensibiliser les acteurs
- Favoriser la création de centres de recherche intégrés et pluridisciplinaires sur les médecines traditionnelles
- Préserver le patrimoine matériel et immatériel et le transmettre par des films, des témoignages, des récits, des publications, des bases de données, herbiers, arboretum, jardins botaniques, etc….
- Inciter à la création de musées de médecine traditionnelle et des savoirs en matière de soin
- Favoriser l’écotourisme en matière de soins.
Télécharger l’intégralité de la déclaration ici
Un ouvrage collectif constitué des différentes communications des participants sera également publié en janvier 2024.