Rosabelle Chedid et Rayanne Beayno ont été sacrées « Femmes francophones entrepreneures 2019 » le 25 septembre 2019, lors de la finale du concours qui soutient et valorise l’entrepreneuriat féminin depuis 2011.
Sous le parrainage de Mme Violette Khairallah Safadi ministre d’Etat pour l’insertion socio-économique des jeunes et de la femme, l’Agence universitaire de la Francophonie, Berytech, L’Orient-Le Jour, Le Commerce du Levant et la SGBL ont organisé la 8ème cérémonie finale du concours FFE, au Campus de l’innovation et du sport de l'Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ).
Une soixantaine de candidatures a été reçue cette année, ce qui démontre l’attractivité de cette compétition qui célèbre aussi l’engagement des femmes francophones dans le défi de l’innovation et de la création de l’entreprise.
5 candidates, représentant autant d’équipes, se sont affrontées lors de cette finale :
- Rayanne Beayno – Mushtic (substitut biodégradable du polystyrène. Il possède les mêmes caractéristiques que le polystyrène en ce qui concerne la résistance au choc et la tolérance à l’eau et à la chaleur, tout en étant entièrement biodégradable).
- Rosabelle Chedid – C Green (société qui traite l’un des déchets les plus dangereux pour notre environnement au Liban. Il s’agit de la boue d’épuration qui est actuellement rejetée au hasard dans l’eau et le sol).
- Rouba Khoury – Pragma (logiciel de fintech proposant des solutions innovantes, avec de grandes flexibilités, permettant l’informatisation de processus et de workflows conditionnels pour les sociétés clientes dans le but de réduire leur temps d’opération).
- Marie-Elizabeth Ragi – VITALIP (rouge à lèvre qui procure aux femmes leurs besoins journaliers en vitamines B9, B12 et D)
- Elise Sfeir – Fill’nForm (plateforme qui remplit, enregistre et gère n’importe quelle formalité automatiquement en un clic).
Elles disposaient chacune de 5 minutes pour faire leur « pitch » devant le jury et le public, et tenter de convaincre de la pertinence de leurs projets.
À l’issue de cette présentation, les deux lauréates ont été désignées par le jury composé cette année de Christine Francis (coach et mentor VIVITI), Zakie Karam (co-fondatrice et directrice DON Telecom), Stéphanie Hanna (fondatrice Essmak et lauréate FFE en 2015) et du représentant des partenaires Constantin Salameh (consultant exécutif en investissement Berytech).
La subvention obtenue, s’élevant au total à 20 000 euros, soit 10 000 euros par lauréate, sera versée directement à Berytech. Elle couvrira les frais liés à l’intégration des porteuses de projets et de leurs équipes dans l’incubateur de jeunes pousses pour leur assurer un accompagnement adapté.
L’un des autres points forts de la cérémonie fut la discussion entre Émilie Sueur, rédactrice en chef de L’Orient-Le Jour, et son invitée Lise Yacoub, co-fondatrice de M.A.D. – Music.Arts.Design, au cours de laquelle cette dernière est revenue sur les défis de l’entrepreneuriat féminin en général, mais aussi et surtout, sur sa carrière et sa propre expérience en tant qu’entrepreneure.
Hervé Sabourin, directeur régional de l’AUF au Moyen-Orient souligne dans son mot d’accueil que « plus que jamais cette compétition symbolise et célèbre l’engagement des femmes dans le défi de l’innovation, de la création et de l’entrepreneuriat, l’engagement des femmes francophones et plus encore celui des femmes francophones libanaises ».
Quant à la ministre Safadi, elle confirme que « cette compétition s’inscrit naturellement dans la façon dont je conçois mon rôle et la mission qui m’est confiée ».
Les partenaires confirment de leur coté que l’implication de la femme dans l’entrepreneuriat marque une nette évolution en matière d’égalité des droits entre l’homme et la femme, tout en donnant un nouvel élan à l’économie du pays.