Troisième colloque international sur l’« Évaluation de la qualité des formations dans l’enseignement supérieur » à l’Université Islamique du Liban

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L'Université Islamique du Liban (UIL), en partenariat avec le Bureau Moyen-Orient de l'AUF, l'Institut français du Liban et l'Université de Franche-Comté, a organisé son troisième colloque pluridisciplinaire international sur l'« Évaluation de la qualité des formations dans l’enseignement supérieur » du 30 novembre au 1er décembre 2015 dans ses locaux à Beyrouth.

Ce colloque marquera l’année universitaire 2015, tant par la qualité des nombreux intervenants qui se sont exprimés tout au long de ces deux journées que par la thématique qui y a été développée : « Évaluation de la qualité des formations dans l’enseignement supérieur ».

« Qualité », « évaluation », « accréditation », ces mots font de plus en plus partie des préoccupations de toutes les universités d’aujourd’hui, ces mots interpellent donc les universitaires mais aussi les organisations comme l’AUF  qui, au travers de son bureau régional au Moyen-Orient, se sent particulièrement concernée par ces questions.

Le monde universitaire est depuis quelques années en profonde mutation et, en tant qu’acteur du progrès de nos sociétés, doit répondre à de nouveaux et grands défis en terme d’éducation, de recherche et de gouvernance liés souvent aussi à la  massification du nombre d’apprenants et à leur dissémination à travers le monde.

Dans un contexte concurrentiel par ailleurs de plus en plus fort, la mise en place d’une ambitieuse politique de la qualité devient de plus en plus incontournable pour chaque établissement, passant nécessairement par le choix d’une stratégie d’ensemble en termes de formation, recherche et gouvernance, le suivi régulier des activités qui en découlent, l’évaluation du degré d’atteinte de ses objectifs et l’appréciation des résultats obtenus.

Ce sera sans nul doute l’un des principaux défis posés aux universités libanaises, et au-delà de la région, durant les prochaines années. Ces questions-là sont aussi au centre des projets développés par le Ministère de l’éducation et de l’enseignement supérieur libanais.
 
L’évaluation devient donc un processus central pour la démarche-qualité qui s’installe progressivement un peu partout et commence généralement par l’auto-évaluation des établissements qui représente autant un examen réflexif portant sur les différentes étapes du développement et sur les modes de fonctionnement de l’institution qu’un exercice prospectif sur les pratiques présentes et futures. L’évaluation externe apporte quant à elle le regard extérieur utile pour la mise en perspectives des éléments de l’auto-évaluation.

Ce colloque a abordé de manière concrète la question de l’évaluation de la qualité des programmes de formation universitaire et de multiples témoignages ont permis de mettre en lumière des expériences menées au Liban mais aussi en France et dans de nombreux pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. La question des nécessaires réformes pédagogiques mais aussi des questions de professionnalisation des programmes académiques au cœur des préoccupations actuelles ont également été abordées. La richesse des interventions a illustré l’importance de cet événement et prouvé que la démarche-qualité est bien au cœur des échanges universitaires.

Depuis plusieurs années, l’AUF a très largement invité à ce grand débat ses 812 établissements-membres répartis dans 104 pays du monde. Sa dernière programmation quadriennale 2013-2017 fait apparaître quatre grands axes d’actions : la formation universitaire et la professionnalisation, la recherche et l’innovation, la gouvernance et le rayonnement international. L’axe qui concerne la gouvernance comporte un volet explicitement dédié aux questions évoquées lors de cette rencontre : « Accompagner la mise en œuvre de l’assurance-qualité par l’évaluation ».  

Le Bureau Moyen-Orient de l’AUF s’inscrit en plein dans ces objectifs et souhaite s’impliquer fortement dans les mois et années à venir dans l’appui à ses établissements membres pour les questions de gouvernance universitaire avec un volet spécial consacré à l’assurance-qualité.  

Il convient d’ailleurs de rappeler que, outre le soutien à ce colloque, le Bureau Moyen-Orient de l’AUF  a soutenu en mars dernier un colloque sur le thème de l’accréditation des filières d’ingénierie organisé à l’Université des arts, des sciences et de la technologie au Liban (AUL) et appuie depuis deux ans un programme consacré à l’évaluation des formations à l’Université Saint-Joseph développé par Mme Nada Moghaizel en partenariat avec l’Institut français du Liban.

De plus, la dernière Assemblée générale de la CONFREMO, qui s’est tenue début novembre à Abou Dhabi avait pour thème : « Le processus de qualité dans l’enseignement supérieur ». La CONFREMO souhaite par ailleurs prolonger ses réflexions dans ce domaine pour 2016 en proposant à son réseau des activités dédiées à la gouvernance et à la qualité.

Un accord de partenariat entre le Ministère de l’enseignement supérieur égyptien et l’AUF a, en outre, été conclu pour accompagner les universités égyptiennes vers la mise en place d’un processus d’évaluation.

Date de publication : 02/12/2015

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