Monica Morcos, doctorante en traduction écrite et simultanée et maître-assistante au département de Français à la Faculté des Langues de l'Université Ain Shams, est lauréate du concours de vulgarisation scientifique « Ma thèse en 180 secondes » édition 2023, en Égypte. Avec une éloquence captivante et une passion indéniable pour son sujet de recherche, elle a su convaincre le jury de la pertinence et de l'importance de ses travaux. Dans cet entretien, elle revient sur son parcours, les défis rencontrés et les perspectives offertes par cette récompense. Découvrez le témoignage inspirant d'une jeune chercheuse qui incarne l'excellence académique et l'innovation scientifique au sein de la francophonie égyptienne.
– Qu’est-ce qui vous a motivé à participer au concours « Ma thèse en 180 secondes »?
Ce qui m’a motivée à participer à ce concours, c’est l’opportunité unique de partager mes recherches avec un public plus large et non spécialisé. Je souhaitais rendre mon travail accessible et compréhensible à tous, tout en relevant le défi de synthétiser des années de recherche en seulement trois minutes. De plus, l’exercice m’a permis d’améliorer mes compétences en communication scientifique et de promouvoir l’importance de la localisation des sites e-commerce, un sujet crucial en période de pandémie.
– Pouvez-vous expliquer brièvement le sujet de votre thèse et pourquoi il est important ?
Ma thèse est intitulée « Les Enjeux de la localisation des sites e-commerce français – arabes au cours de la pandémie du coronavirus : étude contrastive ». Elle porte sur l’analyse contrastive (branche de la linguistique dont le but est de comparer deux langues) des éléments scriptovisuels, textuels et techniques pour permettra aux différents sites de mettre en œuvre les bonnes stratégies de commercialisation. L’adaptation socio-culturelle de tout site aidera tout consommateur à accéder facilement à tous ses besoins de consommation où qu’il soit, avec un seul clic. Ma thèse a pour objectif de voir comment, avec l’essor des technologies modernes, les pays arabophones et francophones pourront respectivement optimiser ce secteur économique.
– Quels ont été les principaux défis que vous avez rencontrés en résumant votre thèse en seulement 180 secondes ?
Le principal défi a été de sélectionner les informations les plus pertinentes et de les présenter de manière concise et claire. Il m’a fallu simplifier des concepts complexes sans pour autant dénaturer l’essence de ma recherche. De plus, j’ai dû trouver un équilibre entre la rigueur scientifique et un discours accessible pour capter et maintenir l’attention du public en un temps limité.
– Qu’avez-vous appris de cette expérience et comment cela a-t-il influencé votre approche de la communication scientifique ?
Cette expérience m’a encouragée a bien parler en public. La formation organisée avant la finale nationale et internationale a renforcé mes capacités en art oratoire. J’ai appris que pour toucher un public plus large, il faut savoir vulgariser son travail sans le simplifier à l’excès. Cela m’a également aidée à développer des compétences de narration, en structurant mon discours de manière à captiver et informer efficacement mon auditoire. Gagner la finale nationale du concours « Ma thèse en 180 secondes » et participer à la finale internationale au Maroc était une expérience extrêmement enrichissante et valorisante. C’était une plateforme prestigieuse pour présenter mon travail à un public diversifié, comprenant des experts et des chercheurs de différents pays. Cela ouvre des opportunités de réseautage, de collaboration et d’échanges culturels et scientifiques. De plus, représenter mon pays sur une scène internationale est une source de fierté et de motivation pour continuer à innover et à contribuer au progrès scientifique, ainsi qu’à mieux promouvoir et diffuser mes recherches à l’échelle mondiale.
– Quels sont vos projets futurs en termes de recherche ou de carrière ?
À l’avenir, je souhaite approfondir mes recherches sur la localisation des sites d’e-commerce en explorant de nouveaux marchés et en intégrant des technologies innovantes comme l’intelligence artificielle pour améliorer l’expérience utilisateur. En termes de carrière, j’ambitionne de développer des collaborations internationales pour promouvoir l’échange de connaissances entre les pays francophones et arabophones. Je souhaite également contribuer à la formation des étudiants et des professionnels en mettant l’accent sur l’importance de la traduction et de l’adaptation culturelle dans divers domaines.
– Quels conseils donneriez-vous à d’autres chercheurs ou étudiants qui souhaitent participer à ce concours ou à d’autres initiatives de vulgarisation scientifique ?
Je leur conseillerais de bien comprendre leur audience et de toujours chercher à rendre leur travail accessible et intéressant. Il est essentiel de pratiquer régulièrement et de solliciter des retours pour améliorer sa présentation. Il faut également se concentrer sur les messages clés et utiliser des anecdotes ou des exemples concrets pour les illustrer. Enfin, participer à des concours de vulgarisation scientifique comme le concours MT180 est une excellente opportunité pour développer ses compétences en communication et pour se connecter avec un grand de différentes cultures. N’hésitez pas à vous lancer et à partager votre passion pour la recherche.