Tamara Elzein : une femme de science engagée

Titulaire d’un doctorat en chimie physique de l'Université de Haute-Alsace, directrice de recherche et directrice du programme national de bourses doctorales du CNRS-Liban, présidente de la Commission régionale d’experts de l’AUF au Moyen-Orient, Tamara Elzein fait rayonner la recherche scientifique au féminin dans toute la francophonie et au-delà.

Après son doctorat en France soutenu par le CNRS français, Tamara Elzein devient maîtresse de conférences à l’Université de Haute-Alsace. En 2013, de retour dans son pays natal, elle intègre la Commission libanaise de l’énergie atomique du CNRS-Liban. Elle y monte un groupe de recherche sur les matériaux innovants pour la décontamination radioactive ; c’est un tournant dans sa carrière. Après trois ans de travail en collaboration avec l’Université Paris-Saclay, elle reçoit en 2016 le prix L’Oréal-UNESCO for Women in Science (région Levant). Son laboratoire au CNRS libanais dépose ensuite deux brevets internationaux et, en 2017, Tamara Elzein remporte le prix International Rising Talent qui lui permet de se classer parmi les 15 femmes scientifiques mondialement reconnues.

Pour une plus grande reconnaissance des femmes chercheures

Dès lors, son combat pour la place et la reconnaissance des femmes chercheures prend une autre dimension. Elle remporte une première grande victoire en 2019, lorsqu’elle crée l’Observatoire national de la femme dans la recherche (DAWReK’n), avec l’appui de l’UNESCO. « Je voulais que toutes les actions menées aient une dimension francophone et qu’elles bénéficient de l’échange d’expertises de l’AUF, elle-même très concernée par la question de l’égalité Femmes-Hommes », explique-t-elle. Mais pour cette femme d’action, le diagnostic doit être suivi de réalisations concrètes. Elle organise, donc en 2019, et en partenariat avec l’AUF, le colloque franco-libanais « Les Elles de la recherche », s’implique aux côtés des jeunes doctorantes qui construisent leur projet de recherche, accompagne les doctorantes et doctorants libanais qui participent au concours « Ma thèse en 180 secondes » et développe les statistiques genrées.

Tamara Elzein est convaincue que l’Université est un vecteur incontournable pour atteindre plus d’égalité entre les femmes et les hommes. « La recherche et la transmission des savoirs demeurent la vocation originelle de l’Université qui est donc, par nature, socialement responsable ».

Son rôle au sein du Conseil scientifique de l’AUF

De son premier mandat, Tamara Elzein retient « la diversité des expériences, dans la réflexion comme dans la mise en application des projets ». Elle a aussi participé avec un grand intérêt au groupe de travail sur « la qualité de la recherche, pilier de l’enseignement et de la création des savoirs », en plus d’avoir coordonné les travaux sur le prix jeunes chercheurs de l’AUF, qui met en valeur la spécificité francophone. Ce qu’elle espère pour ce deuxième mandat ? Contribuer autant que possible à structurer la politique scientifique de l’AUF. Pour elle, la vocation des directions régionales est de devenir des interfaces entre le Conseil scientifique et le terrain, en faisant remonter les besoins spécifiques des pays qu’elles couvrent.

Date de publication : 11/02/2020

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