Convaincus de l’importance d’œuvrer pour la résolution des problématiques environnementales, le CNRS Liban et l’AUF soutiennent les projets de recherches innovants, émergents et prioritairement interdisciplinaires. L’importance et surtout l’urgence d’être en première ligne quand il faut anticiper ou réagir rapidement s’imposent à l’Etat libanais et forcent le secteur de la recherche à proposer des méthodes fiables permettant notamment la réhabilitation des carrières abandonnées ou celles en cours d’exploitation. Plus de 1 300 sites d’exploitation de graviers, sable, pierres de taille ou cimenteries parsèment en effet le paysage naturel au Liban et plus des deux tiers de ces sites sont actuellement abandonnés.
Un ouvrage commun vient de paraitre regroupant des techniques scientifiques testées ou en cours de tests autour de la méditerranée, ambitionne de permettre aux praticiens, décideurs et chercheurs, un accès à des cas d’études en mettant en avant leurs champs d’application et leurs limites.
La conception de cet ouvrage s’inscrit dans une politique institutionnelle de partenariat autour de la Méditerranée, elle s’appuie sur un réseau de chercheurs, d’universitaires et d’ingénieurs impliqués dans la problématique des carrières et la complexité de leur réhabilitation, notamment lorsque cette dernière se veut écologique; qu’ils soient ici remerciés pour leurs contributions à la fois qualitatives et d’une grande richesse. Ce travail a permis de renforcer le réseau du CNRS Liban, de l’AUF et des chercheurs de différents horizons pour soutenir les efforts de partages d’expertises et techniques en matière de restauration d’espaces dégradés.
L’ouvrage est le fruit d’un travail de coordination par Thierry Dutoit, Mohammed Yessef et Carla Khater, et d’une collaboration scientifique entre des chercheurs, doctorants, techniciens et praticiens impliqués dans la recherche et la mise en œuvre de projets de réhabilitation de carrières avec la contribution des services techniques du Ministère de l’Environnement au Liban. Il est financé par l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et le Conseil National de la Recherche Scientifique – Liban (CNRS-L). Il regroupe des retours d’expériences du Liban, de la France et du Maroc et repose sur les efforts des contributeurs suivants (par ordre alphabétique): Bouamar Baghdad; Karen Bernard; Armin Bischoff; Karma Bouazza; Lamiae Boufaticha; Pierre Bourguet; Denis Brouillet; Elise Buisson; Adeline Bulot; Julie Chenot; Alexandre Cluchier; Christine Deneriaz; Lara Dixon; Sophie Duhautois; Alice Dupré La Tour; Aure Durbecq; Thierry Dutoit; Hassan El Hadi; Johnny Fenianos; Gérard Fillipi; Santiago Forero; Philippe Gourdain; Marc Inglebert; Renaud Jaunâtre; Carla Khater; Meriem Laghlimi; Julien Laignel; Clara Lorinquer; Audrey Marchand; Stéphane Martin; Henri Michaud; Paul Moussa; Maya Nehme; Vincent Prévost; Brahim Soudi; Marion Soulairol; Abdelkader Taleb; Meriyem Taoufik; Adel Yacoub; et Mohammed Yessef.
Objectif
Les contributeurs à cet ouvrage se sont investis pour porter à connaissance, de façon concise, un grand nombre de retours d’expériences ou de travaux en cours. La qualité et la diversité des contributions donnent une grande richesse à ce document qui ambitionne un «tour d’horizon», certes incomplet, mais cependant représentatif de la question de la réhabilitation des mines et carrières en contexte méditerranéen. Si ces travaux pouvaient inspirer d’autres acteurs, qu’ils soient chercheurs, universitaires, techniciens ou exploitants de mines et carrières, pour une meilleure intégration des questions de biodiversité au quotidien et sur le long terme, alors cet ouvrage aura atteint son objectif.
L’ouvrage sert aussi à accroître les collaborations entre chercheurs et praticiens de la restauration écologique au niveau du bassin méditerranéen;et de proposer un guide de retours de pratiques expérimentales innovantes, qu’elles aient abouti ou non, à destination des chercheurs et praticiens à la recherche de nouvelles propositions de solutions à tester.