Directeur de l'Unité de génétique médicale à l'Université Saint-Joseph, André Megarbané est médecin spécialiste en maladie génétique titulaire d'un doctorat ès Sciences de la Vie, d'une Habilitation à diriger des Recherches a été tour à tour Professeur invité à l’Université de Montpellier 2 (2005-2007) ; Professeur Associé à la Faculté de Médecine à Marseille en 2009, Membre du Comité Consultatif National Libanais d’Éthique (CCNLE) ; Professeur à faculté de médecine de l'Université Saint-Joseph (USJ) de Beyrouth et Directeur de l'Unité de Génétique médicale (USJ).
La cérémonie officielle de remise du Prix Mohammed El Fasi s’est déroulée en marge de la 16e Assemblée générale de l’Agence qui s’est tenue à São Paulo (Brésil) du 7 au 9 mai 2013. Pr. Megarbané récompensé, a reçu un trophée et une dotation de 15 000 euros couronnant l’ensemble de son œuvre scientifique dans la recherche francophone.
Dans son mot d’ouverture, M. Bernard Cerquiglini, Recteur de l’AUF a rappelé la vocation et l’historique du prix créé en 1987 lors de la 9ème assemblée générale de l’AUF . Il a mis l’accent sur les critères de sélection de ce prix qui couronne les chercheurs qui ont fait une percée significative dans l’espace scientifique francophone.
De son côté, M. Yvon Fontaine a présenté le parcours exceptionnel d’André Megarbané soulignant sa « personnalité scientifique marquante, en particulier dans les réseaux francophones ». Ainsi, il a insisté sur les retombées de ses publications vu l’écho qu’elles ont eu dans la sphère de la recherche internationale.
Après avoir remercié l’AUF et en particulier le soutien éminent du Bureau Moyen-Orient, Pr. Megarbané explique « A mon retour au Liban en 1994, j’ai orienté l’activité du laboratoire vers la génétique clinique : c’est ainsi qu’est né l’unité de génétique médicale (UGM) que je dirige depuis cette date. De 3 personnes en 1994, mon équipe compte actuellement 15 membres à plein temps et oriente ses activités dans 4 directions: 1) Consultation de génétique: diagnostic clinique, conseil génétique, suivi des malades; 2) Biologie Moléculaire: analyse la structure particulièrement favorable des familles libanaises pour explorer les mécanismes génétiques responsables de maladies héréditaires et études d’empreintes génétiques; 3) Cytogénétique constitutionnelle et hématologique; et enfin 4) Dépistage néo-natal de 50 maladies métaboliques. » Engagé il continue sur un ton ferme « Même si la génétique n’est pas considérée dans beaucoup de pays comme une priorité nationale, j’étais personnellement convaincu que la prévention des maladies génétiques et de certains cancers, faisant suite à de bons diagnostics et de bons conseils génétiques, était une nécessité et un devoir sur le plan humain tout en étant une source non négligeable de diminution des budgets pour toute la morbidité qu’entraînent ces maladies. Relier les maladies génétiques ou des cancers à leurs causes revient en effet à élargir les options diagnostiques et préventives dans le traitement des maladies d’une manière plus précise, plus personnalisée et plus efficace. A ce jour, 5 écoles ont été organisées : École de génétique moléculaire humaine s’adressant prioritairement à des enseignants, médecins, biologistes, techniciens de laboratoires,… et comportant des enseignements théoriques, et des travaux pratiques faisant appel aux techniques les plus récentes dispensés par des spécialistes des établissements partenaires du pôle. Les étudiants proviennent du Proche-Orient (Liban, Syrie, Jordanie), d’Égypte, du Maghreb, de Mauritanie et de pays du Nord (France, Roumanie, Canada). »
Sur sa longue collaboration avec l’espace scientifique francophone international Pr. Megarbané insiste sur le soutien de l’AUF et son label Pôle d’Excellence Régional (PER) en formation et en recherche du Sud attribué en 2003 à son laboratoire et expose son projet «Création d’un pôle de formation de chercheurs en génétique médicale, pour le Moyen-Orient» financé par l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF).