180 secondes, pas une de plus. Cette année encore, les candidats à la finale libanaise du concours « Ma Thèse en 180 secondes » (MT180s) ont présenté sur scène leur sujet de recherche. Trois minutes et une diapo pour vulgariser leurs thèses au grand public. L’événement a eu lieu le jeudi 15 juin 2023, au Centre d’Employabilité Francophone de Beyrouth de l’AUF, et a récompensé Maya Mahfouz, doctorante à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth.
L’Agence Universitaire de la Francophonie au Moyen-Orient et le Conseil national de la recherche scientifique du Liban, partenaires sur cette compétition depuis six ans, sont convaincus qu’il faut restaurer l’image de la recherche scientifique auprès du grand public et le lien entre la science, le citoyen et la société.
Dans ce cadre-là, le concours international MT180s permet de rendre les sciences accessibles mais apprend également aux doctorants à les valoriser en développant leurs compétences communicationnelles pour expliquer un sujet complexe le plus simplement possible. L’exercice leur permet d’acquérir une aisance à transmettre et valoriser leurs compétences et assure une meilleure visibilité à leurs recherches, quelle que soit la suite de leur carrière, dans le monde académique ou en entreprise.
Une dizaine de doctorants francophones provenant de différentes universités du Liban et sélectionnés parmi une vingtaine de candidats de disciplines scientifiques et littéraires diversifiées ont participé à la finale.
Le jury était composé de M. Jean-Noël Baléo, Directeur régional de l’AUF Moyen-Orient, de Mme Tamara Elzein, Secrétaire générale du CNRS Liban, de Mme Rihab Nasr, professeure à l’Université Américaine de Beyrouth, et de Mme Anne-Marie el Hage, journaliste à L’Orient-le Jour.
Au terme de cette compétition farouchement disputée entre les candidats, c’est la doctorante Maya Mahfouz de l’USJ qui a remporté la première place. La doctorante Amani Fawaz également de l’USJ s’est octroyé la deuxième place. La doctorante Patricia Cortas de l’USEK s’est, quant à elle, hissée à la troisième place.
Le Directeur régional de l’AUF Moyen-Orient, M. Jean-Noël Baléo, dans son mot d’ouverture, a souligné, s’adressant aux jeunes doctorants, qu’ils ne doivent pas être engagés dans l’acquisition d’un diplôme et d’un statut, aussi prestigieux soient-ils, mais au service de la science, et que seul le talent, conjugué avec la rigueur, la persévérance et la passion de l’effort, leur permettront de se hisser au niveau d’excellence requis. Mais que ce n’est donc pas le seul défi qui les attend. Il leur est demandé de produire une science intègre et innovante, mais aussi d’être parfaitement sensibilisés sur l’impératif de vulgarisation et de médiatisation de leurs travaux.
Pour sa part, Mme Tamara Elzein a insisté dans son discours sur l’importance qu’accorde le CNRSL à la médiatisation scientifique et sur le besoin de communiquer la science, tout en rappelant aux participantes que « la recherche requiert beaucoup d’investissement, d’efforts et d’éthique ».
La lauréate Maya Mahfouz aura l’opportunité de pouvoir être sélectionnée pour défendre les couleurs du Liban lors de la finale internationale 2023 prévue le 5 octobre, à Rabat.
A PROPOS DU CONCOURS
Le concours MT180, qu’est-ce que c’est ?
C’est une compétition francophone ayant pour valeurs et missions principales :
- de mettre en lumière la relève scientifique dans toutes les disciplines.
- d’encourager les jeunes chercheurs à vulgariser leurs travaux de recherche.
- de les sensibiliser à l’importance du dialogue entre les sciences et la société.
- de leur offrir un contact direct avec le public.
- de leur permettre de réseauter avec des chercheurs d’autres disciplines et d’autres pays, tout en valorisant la langue française, ainsi que de favoriser l’ouverture à d’autres publics, d’autres rencontres, d’autres cultures.