Une thèse, ça s’explique en 3 minutes ? Oui !
Savoir expliquer leur projet de recherche en trois minutes, en le rendant accessible à tous, telle était la mission des participants à la quatrième édition nationale égyptienne du concours « Ma thèse en 180 secondes - MT180 », dont la finale a eu lieu le 2 juin 2022, à Alexandrie, coorganisée par l’Agence Universitaire de la Francophonie au Moyen-Orient, l’Institut français en Égypte et l’Ambassade de France en Égypte.
Huit doctorants et doctorantes francophones provenant de différentes universités égyptiennes (Université Ain Shams, Université d’Alexandrie, Université du Caire, Université du Fayoum et Université de Minia) ont participé au concours. Les étudiants ont exposé leurs projets de recherche en français en trois minutes seulement devant un public non spécialisé afin de mettre en exergue leurs projets scientifiques et diffuser les connaissances au plus grand nombre possible en un temps limité et dans un style simple et attrayant.
La lauréate, Mme Rania El Sawy, doctorante à l’Université du Caire, a présenté son sujet de thèse « Le vide urbain : littérature, cinéma, photographie ». C’est elle qui pourra défendre les couleurs de l’Égypte lors de la finale internationale qui aura lieu en octobre au Québec.
Le deuxième prix du Jury ainsi que le prix du public ont été décernés à Mme Tasnim Akram, de l’Université Ain Shams, qui a présenté son sujet « Discours d’influence numérique féminin français (2020 – 2022) : Étude pragmatique ».
La finale a été ouverte par l’Attachée de coopération scientifique et universitaire à l’Ambassade de France en Égypte Mme Rym Abderrahmani et le Directeur régional de l’AUF Moyen-Orient M. Jean-Noël Baléo, qui ont siégé dans le jury avec la coordinatrice des études de développement durable à la Bibliotheca Alexandrina Mme Riham Abdelhamid. Les prix ont été remis par le Consul général de France à Alexandrie, M. Mohammad Nehad.
M. Baléo, dans son mot d’ouverture, a souligné que seul le talent, conjugué avec la rigueur, la persévérance et la passion de l’effort, permettent au jeune chercheur de se hisser au niveau d’excellence requis pour remplir les objectifs de production de connaissances, mais que ce n’est pas le seul défi qui attend les jeunes chercheurs, qui doivent produire une science intègre et innovante, mais doivent aussi être parfaitement sensibilisés sur l’impératif de vulgarisation et de médiatisation de leurs travaux. Le savoir-faire, le cumul des compétences scientifiques, ne suffit plus. L’aptitude à communiquer, inscrite au cœur des compétences douces, est devenue indispensable. C’est dans cet esprit qu’était organisée cette compétition par l’AUF.