L’AUF au Moyen-Orient, la banque BEMO, la Librairie Antoine, l’Association Assabil et le Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur ont organisé le 13 avril, date symbolique pour tous les libanais, à la Bibliothèque nationale une cérémonie de remise des prix pour récompenser les jeunes auteurs lauréats de nouvelles écrites dans le cadre du concours « Le Liban de nos rêves ».
Ce concours, orchestré par l’AUF avec l’appui de l’ensemble des partenaires, est né d’une idée de Riad Obegi (banque BEMO). Adressé aux étudiants des universités et aux élèves des classes secondaires du Liban, cette compétition nationale de création littéraire a été organisée par les partenaires pour offrir aux jeunes Libanais l’opportunité de rêver par écrit d’un Liban plus conforme à leurs aspirations.
Cette initiative a permis de créer une dynamique à l’échelle nationale, dans plus de 80 établissements scolaires et universitaires, publics et privés, répartis sur l’ensemble du territoire.
Un jury trilingue composé de représentants des organisateurs et de deux journalistes des quotidiens L’Orient-Le Jour et Annahar, a procédé à l’examen et à la sélection de 18 lauréats parmi plus de 630 nouvelles qui ont été rédigées en français, en arabe et en anglais.
Des prix en numéraire offerts par l’AUF et la banque BEMO ont été décernés aux lauréats, dont la liste est la suivante :
Niveau scolaire (classes secondaires)
- Sirine Sakka, Collège protestant français : premier prix en langue française, 500$.
- Zeinab Saad, École Saint-Joseph des Sœurs des Saints Cœurs Ain Ebel : premier prix en langue arabe, 500$.
- Adam Medlej, Lycée Al-Kawather, premier prix en langue anglaise, 500$.
- Léa Daoud, École Miziara : deuxième prix en langue française, 300$.
- Hala Hleiss, Collège des Saints-Cœurs Tripoli : deuxième prix en langue arabe, 300$.
- Selena Tabbara, Collège orthodoxe Saint-Mary : deuxième prix en langue anglaise, 300$.
- Gayelle Younes, Lycée public d’Amchit : troisième prix en langue française, 150$.
- Malak Mershed, École Amjad : troisième prix en langue arabe, 150$.
- Céline Sukkarieh, Collège orthodoxe de l’Annonciation Achrafieh : troisième prix en langue anglaise, 150$.
Niveau universitaire
- Fatima Kanaan, Université Libanaise : premier prix en langue française, 500$.
- Rémy Wehbé, University of Science and Arts in Lebanon : premier prix en langue arabe, 500$.
- Céline Arslane, Université Saint-Joseph de Beyrouth : premier prix en langue anglaise, 500$.
- Samya Tannyr, Université Saint-Joseph de Beyrouth : deuxième prix en langue française, 300$.
- Youssef Ghamrawi, Lebanese American University : deuxième prix en langue arabe, 300$.
- Mike Rizk, Lebanese American University : deuxième prix en langue anglaise, 300$.
- Fatima Jaber, Université Phoenicia : troisième prix en langue française, 150$.
- Assia Abbas, Université Libanaise : troisième prix en langue arabe, 150$.
- Nour Faour, Université Saint-Joseph de Beyrouth : troisième prix en langue anglaise, 150$.
Enfin, les deux établissements dont les élèves ou les étudiants ont envoyé le plus de nouvelles jugées de grande qualité ont reçu un prix spécial de 1000$ destiné à des bourses ou des aides, il s’agit de l’École Saint-Joseph des Sœurs des Saints Cœurs Ain Ebel dans la catégorie des établissements secondaires, et de la Lebanese American University dans la catégorie universitaire.
Les textes des lauréats seront publiés sur les sites des organisateurs et dans la presse locale, et une sélection des 100 meilleurs textes du concours fera l’objet d’une publication par la Librairie Antoine dans un recueil en versions papier et numérique.
La cérémonie, qui a rassemblé plus de 500 personnes, s’est tenue en présence des organisateurs, des responsables des établissements scolaires et universitaires et des élèves, étudiants et de leurs familles. Les lauréats premiers prix ont brièvement lu des extraits de leurs nouvelles.
Dans son mot d’ouverture, le Directeur régional de l’AUF Moyen-Orient, Jean-Noël Baléo, rappelant que le choix de la date funeste du 13 avril pour organiser cet événement n’était pas fortuit, a souligné que le ces nouvelles dressent le portrait « d’une jeunesse traumatisée par la brutalité des épreuves répétées qu’elle subit. L’émigration comme seul exutoire, la lente érosion des revenus, du statut social et pour finir, de la liberté et de l’insouciance, le sentiment de déclassement, le recul provoqué par l’accès difficile aux soins, la pénurie d’électricité et autres atteintes à la dignité, sont aussi largement évoqués, et sont les nouveaux stigmates d’une jeunesse qui, si elle n’a pas connu l’enfer des événements qui traumatisèrent la génération d’avant, n’en est pas moins meurtrie à son tour. Mais c’est aussi le portrait d’une jeunesse lucide, qui revendique avec force ses droits élémentaires, et son aspiration à vivre dignement dans son pays ».
De son côté, le PDG de la Banque BEMO Riad Obegi a qualifié dans son discours « ce qui a été réalisé » de remarquable : « il est le fruit d’un grand effort collectif et il est de plus une première internationale. Nous avons réussi un atelier d’écriture à l’échelle nationale. Notre but était, par ce biais, de restaurer les rêves de notre jeunesse et de notre peuple. Car, toutes les grandes nations sont construites d’abord sur un rêve. Alors, tous ensemble, édifions un Liban nouveau et meilleur, rêve après rêve ».
Quant à la représentante du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Sonia Khoury, elle a souligné le pari sur les jeunes générations : « nous espérons que ce que leurs plumes innocentes écrivent se traduira dans la réalité sur la terre de notre Liban bien-aimé, qui a aujourd’hui plus que jamais besoin d’un plan de traitement qui mette fin à ses drames et le sorte de l’obscurité tunnel ».
Pour sa part, le Directeur de la diffusion scolaire chez la Librairie Antoine Michel khoury a insisté sur l’importance des activités parascolaires qui sont un élément efficace pour revitaliser l’éducation, l’adapter, l’employer à la motivation et à l’innovation.
Le Fondateur de l’Association Assabil Antoine Boulad a de son côté félicité les étudiants « qui ont remporté la victoire de l’écrit sur le silence et de l’espoir sur le défaitisme ».