Le 2 octobre 2013, l'Institut français du Liban et le Bureau Moyen-Orient de l'AUF ont convié la presse au Palm Beach Hotel à Aïn El-Mreisseh pour le lancement officiel de la 2ème édition du Prix littéraire francophone régional « Liste Goncourt / Le Choix de l’Orient ». Cette deuxième édition est parrainée par Mathias Enard, auteur de l'ouvrage primé en 2012 « Rue des voleurs », et présidée par Charif Majdalani, romancier et professeur de Lettres, dont le dernier roman « Le dernier seigneur de Marsad » est en lice pour les Prix Médicis, Femina et Jean-Giono. Elle se tiendra en présence de Philippe Claudel, écrivain et cinéaste, membre de l’Académie Goncourt.
Les délibérations du Grand Jury, composé de 15 jurys étudiants de 5 pays du Moyen-Orient, et la proclamation du lauréat du Choix de l’Orient 2013 se dérouleront le dimanche 3 novembre 2013 à 15h30 au Salon du livre francophone de Beyrouth (BIEL, Liban). À cette occasion, Mathias Enard recevra son livre « Rue des voleurs », traduit en arabe.
« En s’appuyant sur les étudiants, il s’agit de créer un prix littéraire pérenne, susceptible de dynamiser la filière du livre au Moyen-Orient, particulièrement dans le champ de la littérature francophone », à déclaré Salwa Nacouzi, directrice du Bureau Moyen-Orient de l’AUF, avant de définir ce Prix comme « un outil de promotion indiscutable de la littérature contemporaine souvent absente ou négligée dans les cursus des départements français de la région ». « Cette opération permet à la fois l’innovation pédagogique et la professionnalisation des formations. La critique littéraire et le nombre et la qualité de l’écriture de chroniques rédigées par les étudiants en sont témoins », a ajouté Mme Nacouzi.
« Cette collaboration interuniversitaire régionale est l’occasion de contribuer au dialogue interculturel. Un blog a été créé à cet effet : espace de partage et d’échanges associant plus de 300 étudiants qui permet le dépôt de commentaires de lecture, de chroniques littéraires, de revues de presse… », a conclu Salwa Nacouzi en promettant une plus grande participation régionale pour l’année prochaine.
Thierry Quinqueton, directeur du bureau du livre et de la médiathèque à l’Institut français du Liban, a déclaré quant à lui : « Vu de loin, compte tenu des évènements régionaux, ce projet peut paraître un peu fou. Ce prix est néanmoins l’occasion de réaffirmer la culture et la littérature dans les universités et l’apport que le monde universitaire peut aussi présenter pour la mise en avant de la littérature ».
Charif Majdalani a souligné de son côté la « grande importance » de cet événement qui « va permettre de réunir des étudiants arabes, ce qui n’est pas très souvent le cas dans un monde arabe morcelé et cloisonné ». « Ce prix met, de plus, les étudiants arabes en contact avec la littérature francophone contemporaine », a-t-il ajouté avant de conclure sur une note pleine d’espoir : « Mon rêve serait de voir la même chose adaptée à un prix littéraire arabophone prestigieux qui donnerait la parole et le droit de vote aux jeunes ».