Séminaire d’étude : L’eau, l’énergie et l’électrification dans les pays en développement

le pont des Docks et le bateau feux
©PhilippeBreard

Le séminaire est organisé par la Conférence Internationale des Formations d’Ingénieurs et de Techniciens d’Expression Française (CITEF), réseau institutionnel « Sciences de l’Ingénieur » de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), en association avec l’Institut Universitaire de technologie (IUT) de l’université Le Havre Normandie. Ce séminaire est soutenu par l'AUF Europe de l'Ouest.

Selon la banque mondiale, plus d’un milliard de personnes, essentiellement en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud, n’ont pas accès à l’électricité. C’est là un obstacle fondamental au progrès pour une proportion non négligeable de la population mondiale, avec des conséquences tangibles sur un large éventail d’indicateurs du développement, notamment la santé, l’éducation, la sécurité alimentaire, l’égalité entre hommes et femmes, les moyens de subsistance et la réduction de la pauvreté.

Les personnes qui ne bénéficient toujours pas de ce service habitent dans des zones reculées et/ou sont pauvres. Dans les zones urbaines, ce sont les populations pauvres qui ne sont toujours pas desservies. Le coût d’extension du réseau peut être prohibitif pour les ménages installés dans des zones reculées, où même les systèmes hors réseau peuvent se révéler difficiles à envisager sur le plan financier, toujours selon la banque Mondiale

Les principaux obstacles à l’extension du réseau électrique résident dans l’insuffisance des capacités de production, la mauvaise qualité de l’infrastructure de transport et de distribution, le coût de la fourniture dans les zones reculées ou, tout simplement, le prix de l’électricité.

Concernant l’électrification hors réseau, et notamment les mini-réseaux, les principaux problèmes tiennent à la qualité des politiques publiques, à la pertinence de la réglementation, au manque de planification et d’appui institutionnel, à des financements insuffisants pour les entreprises opérant sur ce segment et au coût pour les ménages les plus pauvres.

A cette problématique, il faut ajouter celle de l’eau. La production d’énergie nécessite, à des degrés divers, des quantités parfois significatives d’eau – que ce soit pour la génération d’électricité, pour la croissance de sources d’énergie organiques (bois, agrocarburants), pour le nettoyage, pour le refroidissement… C’est vrai des barrages hydroélectriques, mais cela l’est aussi des centrales produisant de l’électricité à partir de sources fossiles ou au moyen de la technologie nucléaire. Et c’est également le cas pour certaines énergies renouvelables, et surtout pour des sources d’énergie « vertes » mises en avant comme alternatives potentielles aux hydrocarbures, comme les agrocarburants ou la biomasse. Ainsi, la production d’énergie dépendant de l’eau peut se trouver fragilisée dans un contexte de dérèglement climatique qui rend l’eau toujours plus rare dans certaines régions, et toujours plus abondante dans d’autres, selon Olivier Petitjean*.

On voit donc apparaître une réciprocité entre secteur de l’eau et secteur de l’énergie, d’autant plus problématique dans le contexte de changement climatique.

Ce constat montre la nécessité de travail collaboratif entre les pays du Nord et ceux du Sud, en matière de recherche, d’innovation et naturellement de formation à un niveau élevé. L’enseignement supérieur, précisément par ses liens avec la recherche et sa dimension internationale, est à même de développer de l’innovation pour soutenir une économie en croissance. Former des élites locales c’est ouvrir la voie au développement d’entreprises qui contribueront à l’industrialisation de leur pays.

Découvrir le programme du séminaire.

 

Date de publication : 27/10/2021
Date début : 09/11/2021
Date fin : 10/11/2021
Lieu de l'événement : Clichy, France
Retour à la liste
des événements

Plus d’actualités

Appel Co//ectif 2024 : 15 projets sélectionnés
Lire la suite
Lancement du Choix Goncourt de la Belgique 2024
Lire la suite
Prix de l’innovation pédagogique 2024 : l’Institut Polytechnique de Grenoble et l’Université Catholique de Louvain récompensés
Lire la suite
Rencontre avec Jean-Ulrich Ramialison, 1er Prix du Jury du Concours « 60 secondes pour convaincre »
Lire la suite