En partenariat avec l'Institut Supérieur de Technologie d’Antananarivo (Madagascar), l'Université de Bretagne Sud (France) travaille depuis le début de l'année sur la conception d’un système de condensation de l’air alimenté en énergies renouvelables pour subvenir aux besoins en eau potable pour le Sud de Madagascar (STOP SOIF MADA).
Le projet STOP SOIF MADA* a pour but de produire de l’eau potable pour une population qui est frappée par la famine depuis près de deux ans. Cette production se base sur un système thermodynamique qui condense l’eau contenue dans l’air alimenté en énergies renouvelables. Si la quantité d’eau produite à l’issue de ce projet est supérieure aux besoins de la population, cela permettra d’utiliser le surplus d’eau pour irriguer les sols pour l’agriculture.
Ce projet vise à démontrer la pertinence technico-économique d’un système décarboné de production d’eau potable à destination des pays en voie de développement. S’appuyant sur les relations déjà existantes entre l’Université de Bretagne Sud et l’Institut Supérieur de Technologie d’Antananarivo, Madagascar est le principal pays bénéficiaire du projet. Une étude de faisabilité technique pourra être conduite pour évaluer la possibilité de déployer ce système vers d’autres pays.
Il s’agit de réaliser, dans un premier temps, un prototype de condensation de la vapeur d’eau contenue dans l’air et, par la suite, d’installer ce système en commençant par la région d’Androy et l’étendre au niveau national, voire continental dans le cadre de la reproductibilité du système dans d’autres pays.
Les bénéficiaires du projet Stop Soif Mada seront les populations malgaches frappées par la famine depuis près de deux ans ayant une déficience immunitaire.
*Dans le cadre de son plan COVID-19 lancé en avril 2020, l’AUF a soutenu, via un premier appel à projets international doté d’un fonds d’1 million d’euros, 92 projets issus de 87 établissements membres. Ce premier appel s’adressait exclusivement aux jeunes chercheurs de ses 1007 établissements membres. Fidèle à ses valeurs de solidarité et attachée à la promotion de la recherche-action, l’AUF a lancé, en juillet 2021, un second appel international « AUF-COVID-19.2 » en élargissant la typologie des projets éligibles.
Ce second appel, doté d’un fonds exceptionnel d’un montant de 1,2 millions d’euros a recueilli 438 dossiers issus de 238 universités et établissements membres de l’AUF dans 60 pays.
56 projets portés par 52 établissements d’enseignement supérieur de 37 pays seront financés pour une durée de 12 mois, et leur mise en œuvre a débuté, pour certains, dès le mois de décembre 2021.