Financé par l'Union européenne et lancé en février 2020, le projet PURSEA a pour objectif de renforcer la capacité de gouvernance des Établissements d'Enseignement Supérieurs (EES) partenaires au Cambodge et au Vietnam, à travers la définition et la mise en place d’une planification stratégique contextualisée au service de leur plan de développement. A l'occasion du 1er atelier inter-Asie qui avait lieu du 21 au 23 septembre en visioconférence avec les partenaires d'Asie du Sud-est, nous avons rencontré deux experts spécialisés dans le développement d'outils liés au pilotage et la gouvernance des EES et très impliqués dans la coordination de ce projet.
Sabine GOULIN (Université de Lorraine) et Thierry BONTEMS (CNRS) étaient la semaine dernière à la 18ème École Qualité de l’Association pour la Qualité en Recherche et Enseignements Supérieur (QuaRES) où ils animaient deux ateliers construits avec l’Agence universitaire de la Francophonie autour des travaux menés dans le cadre du projet PURSEA.
Nous les avons rencontrés à l’occasion d’une pause entre deux séances de travail du 1er atelier inter-Asie (21-23 septembre 2020) avec les universités cambodgiennes* et vietnamiennes* . Ils nous ont expliqué l’intérêt de l’Université de Lorraine et du CNRS à travailler sur le Projet PURSEA et les différents phases de la co-construction du meilleur dispositif adapté aux besoins des partenaires du projet.
Thierry BONTEMS : Étant en charge du pilotage et de la stratégie de mon laboratoire, je m’occupe entre autres, de l’élaboration de de nouveaux outils et méthodes de management. Cette méthodologie utilisée est analysée et déployée notamment sur le projet PURSEA mais aussi pour l’auto évaluation de notre laboratoire et notre contrat quinquennal par exemple.
Sabine GOULIN : L’Université de Lorraine participe à beaucoup de grands projets sur les thématiques de recherche et de formation. En ce qui concerne les dimensions Pilotage et Sratégie, cela fait plusieurs projets Eramus + Capacity Building sur lesquels je travaille, notamment sur la dimension Évaluation, Construction de stratégie et mise en œuvre. Ainsi l’Université de Lorraine apporte des méthodologies déjà expérimentées.
Le fait de travailler avec d’autres personnes, dans d’autres pays, fait que je requestionne mes outils et les mets à l’épreuve d’autres formes de pensées et de travail et les fait ainsi évoluer.
Grâce à ces expériences, l’Université de Lorraine est reconnue aujourd’hui comme étant une université qui a une expertise dans le domaine de l’évaluation, de la qualité et de la stratégie. La contribution de l’Université à des projets européens comme PURSEA vient renforcer sa visibilité et son attractivité dans cette compétence.
L’intérêt est aussi de croiser nos compétences entre experts afin de reconstruire une expertise spécifique au projet.
Thierry BONTEMS : Dans une démarche de co-construction, il est fondamental de ne pas arriver en terrain conquis. Comme nous l’avons vu ce matin, nos collègues vietnamiens sont en avance de phase sur le projet car ils ont une capacité très forte à se mobiliser.
Sabine GOULIN : Le projet est fait pour nos partenaires vietnamiens et cambodgiens. Après les questionnements et les ajustements nécessaires, ceux-ci ont une puissance à mobiliser leur communauté pour travailler collectivement à la transformation de la gouvernance et de pilotage, qui est exemplaire.
Nous travaillons actuellement avec trois langues : le français (au sein du projet), le vietnamien et le khmer (au sein des équipes dans les universités partenaires).
Thierry BONTEMS : L’intérêt de travailler en français est d’explorer des concepts ou d’exprimer des idées. Cela permet de casser certaines barrières culturelles et d’avancer sur des points qui auraient pu être bloquants.
Sabine GOULIN : Nous apprenons beaucoup de leur forme de réflexion et de co-travail, de la recherche de l’accord ou de la compréhension d’un sujet.
Thierry BONTEMS : Ce travail de co-construction avec les partenaires étrangers et les experts fait partie de ma formation continue ! Lorsque nous amenons des outils et des méthodes que nous avons testés dans nos établissements, nous souhaitons que ceux-ci soient « démontés » et « remontés » par nos partenaires. Par exemple, nous sommes arrivés avec un référentiel d’auto-évaluation d’une vingtaine de questions qui a été transformé pour être adapté au contexte vietnamien et cambodgien. C’est comme cela que l’appropriation des outils est réussie.
Sabine GOULIN : Si nous avons pu faire ce travail sur le projet PURSEA, c’est aussi parce que nous avons deux collègues de l’AUF qui connaissent parfaitement l’environnement. Le travail avec Claude-Emmanuel Leroy (AUF Europe de l’Ouest) et Nguyen Thi Thuy Nga (AUF Asie-Pacifique) nous garantit d’avancer dans la bonne direction.
*Au Cambodge
Institut de Technologie du Cambodge – ITC |
Université des sciences de la Santé. – USS |
*Au Vietnam
Université de Hanoi -HANU |
Université d’architecture de Hanoi – UAH |
École supérieure de Transport et de Communication – ESCT |
École polytechnique – Université de Danang – IPD |
Université des sciences sociales et humaines – Université nationale du Vietnam à Ho chi minh Ville – USSH |
Université d’économie et de droit – Université nationale du Vietnam à Hochiminh Ville – UEDH |
Pour en savoir plus sur le Projet PURSEA.
Le poster Référentiel d’auto-évaluation PURSEA
Le poster Objectifs stratégiques PURSEA
Le soutien apporté par la Commission européenne à la production de la présente publication ne vaut en rien approbation de son contenu, qui reflète uniquement le point de vue des auteurs; la Commission ne peut être tenue responsable d’une quelconque utilisation qui serait faite des informations contenues dans la présente publication.