Volontaire international de l’ONU à Kidal (Mali), Bertrand Ollivier est loin des bancs de l’Université Paris 2, où il prépare une thèse sur les Opérations de Maintien de la Paix (OMP) au Mali. Un parcours singulier pour ce bourlingueur dans l’âme, étudiant sans frontières aiguillonné par une irrépressible envie d’ailleurs.
Dans sa besace, un Master 1 préparé à l’Université Galatasaray en Turquie, des piges pour des journaux au Burkina Faso et en Algérie et un stage à l’Ambassade de France au Liban, lors de son Master 2 en Relations internationales. « À chacun de mes voyages, j’ai pu mesurer combien la francophonie abolit les frontières et fédère les communautés malgré leurs diversités ! ».
Cette francophonie est le fil rouge de son cursus universitaire. « Après mon stage à l’Ambassade de France à Beyrouth, j’ai eu la chance d’intégrer la direction régionale de l’AUF au Liban comme chargé de projet. Je devais mettre en oeuvre les partenariats entre les universités francophones du Moyen-Orient », se souvient-il.
Une thèse sur le terrain
De retour en France en 2017, Bertrand Ollivier nourrit un nouveau rêve : préparer une thèse sur les Opérations de Maintien de la Paix (OMP) au Mali, sur fond de lutte antiterroriste. Pas question pour autant d’étudier sagement dans une bibliothèque. Bertrand Ollivier aspire à une expérience de terrain. Pour mener à bien ses recherches, le jeune doctorant bénéficie d’une bourse de mobilité doctorale financée par l’AUF et d’un soutien de la part de l’IHEDN(1).
« Ces financements m’ont permis d’effectuer un séjour de 2 mois au sein de l’École du Maintien de la Paix de Bamako. Là, j’ai pu conduire une série d’entretiens avec des responsables de la MINUSMA et de l’opération Barkhane, des Casques bleus et des militaires maliens, tout en suivant des formations sur le processus de désarmement« .
Depuis, Bertrand Ollivier a intégré la MINUSMA, la mission de maintien de la paix au Mali, comme analyste au sein du bureau de Kidal. Un autre travail de terrain qui lui permet d’approfondir sa connaissance des enjeux géopolitiques et internationaux, dans un contexte francophone.
Plaidoyer pour une francophonie des mots
Fervent défenseur de la langue française à l’étranger, Bertrand Ollivier a publié plusieurs articles et tribunes sur le sujet, partageant sa vision d’une francophonie chamarrée, « qui se faufile dans des sociétés complexes, qui cohabite avec d’autres langues, complète les dialectes et se joue des clivages communautaires »