Depuis quelques semaines, l'AUF Europe de l'Ouest accueille, au sein de son équipe, 4 étudiant.e.s qui effectuent un stage professionnel dans le cadre de leur cursus universitaire. Nous avons souhaité valoriser leur parcours et leur engagement tant professionnel que personnel. Nous rencontrons cette semaine Gauthier LAHOCHE.
Quelques mots de présentation peut-être pour commencer : pouvez-vous nous décrire très brièvement votre trajectoire et ce qui vous conduit à travailler pour l’AUF ?
Je suis un jeune juriste récemment diplômé en droit international public, spécialisé en protection internationale des droits de l’homme, et également un passionné de science-fiction et de science de manière générale. J’ai rencontré dans le cadre de recherches pour la préparation de mon mémoire de fin d’études et mon projet de thèse beaucoup de juristes internationaux qui partageaient mon « concernement » pour la question sociale en droit international. Dont une professeure américaine, April Tash, très active autour du droit à la science et des droits des chercheurs scientifiques. Au fil de nos échanges, elle m’a proposé de l’assister pour préparer le terrain à la promotion de la recommandation concernant la science qu’elle avait dernièrement contribué à faire adopter par l’Assemblée générale de l’UNESCO. J’ai sauté sur l’occasion, et j’ai donc fait mes classes en gestion de projets internationaux et en plaidoyer auprès de l’Organisation pendant quelque mois avant de retourner à ma thèse. Alors que je travaillais sur la question des étudiants et chercheurs en exil je me suis intéressé au programme AIMES de l’AUF. Je suis devenu à cette occasion relativement familier, et très admiratif, des efforts de l’Agence pour promouvoir les universités comme opérateurs du développement global et local.
Dans quelle mesure votre contribution aux activités de l’AUF s’inscrit-elle dans un engagement citoyen ?
Même si je ne la formulais pas de la sorte à l’époque, la question de l’éthique des sciences et de la responsabilité du chercheur m’a beaucoup agité pendant la préparation de mon projet de recherche. Mes activités par la suite ont renforcé considérablement mon engagement en faveur d’une science ouverte, consciente des soubassements éthiques, juridiques, sociaux et environnementaux de son avancement, une science à même d’être le moteur de changements sociaux et du développement économique et humain. Il a été tout à fait déterminant lorsque l’opportunité qui m’a été offerte par l’AUF de contribuer au développement de la diplomatie scientifique s’est présentée. Par ailleurs, en tant que pur produit de l’Université, l’idée d’inclure l’Université et toutes les personnes qui la font vivre au quotidien dans la diplomatie scientifique m’a évidemment séduit.
Passons à un aspect plus personnel : qu’est-ce qui vous anime en dehors de vos activités de recherche et que vous souhaiteriez faire connaitre ?
J’aime passionnément les arts, et tout spécialement la musique : j’en écoute tout le temps et de toutes sortes, et je continue de pratiquer sporadiquement le violon et la guitare même si je n’ai pas pu emmener mon piano à Bruxelles. Mes gouts sont changeants. Mais en l’état présent de la crise que l’on sait, j’ai un intérêt particulier pour des oeuvres qui semblent suspendre le cours du temps : dernièrement, c’est entre bien d’autres beaucoup de Philip Glass, le Jephta de Haendel, Parsifal, ou le remarquable Promises de Floating Points avec Pharoah Sanders et le symphonique de Londres.