La Maison de la Francité a proclamé ses lauréats du concours littéraire « Prisonnier » ce vendredi 6 juin à Bruxelles, dans les salles de l'Hôtel Hèle.
Les 30 lauréats – 4 cadets, 8 juniors et 18 adultes – invités à la Remise des prix ont eu la surprise de découvrir leur classement. Les premiers d’entre eux ont reçu des chèques d’une valeur allant jusqu’à 1250 euros, et tous ont été récompensés par des dictionnaires, des livres, des entrées et des abonnements grâce à la générosité de nos parraineurs.
Ces nouveaux écrivains ont été sélectionnés parmi le nombre impressionnant de 992 participants ! L’engouement de tant de gens pour ce concours démontre, s’il est nécessaire, à quel point écrire permet de s’évader, loin, bien loin, des contraintes dans lesquelles nous sommes parfois enfermés… de gré ou de force.
Et ce bon virus pour l’écriture contamine la population de plus en plus tôt : 79% des participants ont moins de trente ans ! Voilà qui est des plus encourageants face aux tristement célèbres « les jeunes ne lis ent plus », « ils ne savent plus écrire » et autres discours défaitistes. Non seulement ils ont pris la plume, mais ils l’ont remarquablement bien fait. En effet, si les membres du jury se sont réjouis de l’originalité dans le traitement du sujet et de la qualité de la langue au sein des trois catégories d’âge, ils ont particulièrement été touchés par la maturité dont les jeunes ont fait preuve cette année.
Par ailleurs, cette édition n’échappera pas à ses deux invariants : la passion des enseignants qui – en relayant notre concours de textes – suscitent des vocations parmi leurs élèves et l’hégémonie des plumes féminines.
Le jury a été charmé par dans l’ambiance énigmatique de « La rue » écrit par David Miserque, qui remporte le 1er prix adulte. Marie-Astrid Roba (2e prix adulte) a invité les membres du jury à « Prendre l’air » tandis que Dina Kathelyn (3e prix adulte) les a rendus sensibles au « Bruit qui court ». Quant à Théo Tenret (1er prix junior), il les a invités à une « Petite réflexion » des plus troublantes. Chez les plus jeunes, ils ont été amusés par le texte de Lucas Lebrun (1er prix cadet), « Emprisonné par les mots ».
Le concours de textes (de 2 à 4 pages) s’adressait à tous les plus de 12 ans. La sélection des lauréats a été assurée pour les jeunes par M. Henry Landroit, pédagogue, spécialiste de la langue française et membre du mouvement Freinet ; pour les adultes, par M. David Branders, issu du monde de l’édition, Mme Isabelle Istasse et Mme Charlotte Swalens, toutes deux lectrices de la Compagnie de Lecteurs et d’Auteurs. Le classement dans chaque catégorie a été délibéré par un jury. C’est M. Joseph Bodson, écrivain, poète et président de l’Association Royale des écrivains et Artistes de Wallonie qui a présidé ce jury composé de six personnalités :
– Mme Isabelle Bielecki, poète, romancière et dramaturge ;
– Mme Dominique Braeckman, membre du parlement francophone bruxellois ;
– Mme Laurence Ghigny, attachée culturelle à la Fédération Wallonie-Bruxelles ;
– M. Claude Lajon, président du Club Richelieu International Europe ;
– Mme Laurence Ortegat, auteure et présidente de la Compagnie des Lecteurs et d’Auteurs ;
– Mme Rita Poulin, directrice des Affaires publiques et culturelles à la Délégation générale du Québec.
La proclamation des résultats a été ponctuée par des lectures de textes de prisonniers et s’est clôturée avec un extrait du nouveau spectacle de poésie musicale, intitulé « À force d’en avoir l’air, on ne respire plus », de Fred Mendès.
Les meilleures participations seront publiées dans le recueil de textes dont la parution est prévue pour cet automne.
Contact : Catheline FEDURSKI, Chargée de projets
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