Karine Samuel Vice-Présidente en charge du Rayonnement et des Relations Internationales à l’Université Grenoble Alpes

Karine Samuel REDI

Professeure de management à Grenoble INP-UGA, Institut d’Ingénierie et de Management depuis 2011, Karine Samuel est Vice-Présidente en charge du Rayonnement et des Relations Internationales de l’Université Grenoble Alpes depuis janvier 2020. L’obtention d’une maîtrise en Langues Étrangères Appliquées au Commerce International lui permet de parler quatre langues et elle est par ailleurs titulaire d’un doctorat en Sciences de Gestion et d’une Habilitation à Diriger des Recherches sur la thématique du management des ressources externes. Karine Samuel mène depuis une vingtaine d’années des travaux de recherche sur la résilience des organisations. Son expertise en matière de risques dans les chaînes d’approvisionnement l’a conduite à mener des recherches pluridisciplinaires, afin d’éclairer les enjeux géopolitiques des ressources critiques dans les secteurs dépendant aux métaux. Ces recherches lui ont permis d’être active dans de nombreux réseaux internationaux dont l’Association Internationale de Recherche en Logistique et Supply Chain Management (AIRL-SCM) qui regroupe les chercheurs de la discipline et que elle a l’honneur de présider depuis 2018.

  • Quelle(s) motivation(s) vous ont poussé à exercer le mandat de vice-présidente des affaires internationales à l’Université Grenoble-Alpes ?

L’international a toujours été un fil rouge dans ma carrière professionnelle. Dans ce parcours qui m’a amenée à la fonction que j’occupe actuellement, je me suis attachée à développer des coopérations universitaires porteuses de sens, aussi bien pour les formations que j’ai pilotées ou dispensées, que pour les projets de recherche que j’ai menés en partenariat avec des équipes internationales. J’ai la chance d’être l’ambassadrice de mon Université à l’étranger, de faire connaître et promouvoir l’excellence de notre recherche et de nos formations et de contribuer au rayonnement scientifique de nos laboratoires en nouant des partenariats fructueux. Dès le début de mon mandat de vice-présidente, j’ai souhaité positionner l’Université Grenoble Alpes comme un établissement exemplaire en matière de soutien à la francophonie, grâce aux activités menées au sein de notre réseau de partenaires universitaires situés dans l’espace francophone. Je me suis engagée dans la valorisation des francophonies scientifiques et culturelles en incitant au dialogue des disciplines, et en mettant l’accent sur la circulation des langues et des cultures dans un esprit d’échange, de respect et de solidarité, qui sont des valeurs fortes que je défends en tant que femme occupant de hautes fonctions universitaires.

  • Comment la francophonie peut être promotrice d’une meilleure parité dans les hautes fonctions universitaires ?

J’ai conscience de la chance que j’ai de pouvoir accéder à ces fonctions en France, dans une université qui défend l’égalité femmes-hommes et l’a inscrite dans son plan stratégique. Je sais cependant que malgré de nombreuses avancées au niveau législatif ou dans le domaine de l’éducation, on constate un ralentissement des progrès en faveur des droits des femmes et des filles, et qu’il faut lutter pour préserver les acquis. Il est essentiel que nous puissions partager au sein de l’espace francophone une vision commune pour l’égalité entre les femmes et les hommes, les droits et l’autonomisation des femmes et des filles. L’AUF en tant que chef de file se doit d’être exemplaire et proposer des espaces de discussion et une gouvernance équilibrée dans sa représentation, en permettant aux femmes d’être influentes à son plus haut niveau de pilotage. En ce sens, les activités du Réseau Francophone des Femmes Responsables dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche (RESUFF) mériteraient d’être largement encouragées et soutenues, en lien avec les réseaux nationaux tel que l’AFDESRI en France, ceci afin d’aider les femmes à chaque moment de leur carrière universitaire, à renforcer leurs compétences et leur confiance en elles, et à prendre conscience des opportunités qui s’offrent à elles. Dans l’espace francophone, il serait aussi pertinent de renforcer la visibilité des femmes présentes aux postes d’encadrement et de direction afin de leur permettre de partager leurs valeurs et leur expérience, et donner l’envie à d’autres femmes d’évoluer et de s’investir dans des hautes fonctions de direction. Cet esprit de réseau entre femmes permettra sans aucun doute de contribuer à une plus grande parité de représentation dans les instances de gouvernance des établissements, des agences et des associations.

Date de publication : 02/03/2023

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