Lancée le 22 janvier dernier, l’édition 2024 de l’opération Ingénieuses s’est achevée ce jeudi 16 mai par la traditionnelle cérémonie de remise des prix.
Animé par Dominique Baillargeat, directrice de l’école 3iL Ingénieurs et vice-présidente de la CDEFI, l’événement a été particulièrement riche en interventions et en témoignages. Valérie Bernhardt, directrice en charge de la structuration chez SETEC a ainsi rappelé en ouverture qu’il existe « deux freins à la mixité dans les entreprises : l’autocensure des femmes et les biais sociétaux. Pour les lever, les rôles modèles et les initiatives sont indispensables ». Michel Kahan, président de SETEC et de Syntec Ingénierie, a repris ses mots en clôture et complété en rappelant qu’« il faut aussi accompagner les candidates à un poste à oser, notamment sur les postes à responsabilités .
Les près de 150 participants et participantes présents ont pu découvrir tout au long de l’événement les projets des écoles d’ingénieur·e·s et portraits des femmes et élèves nominées, à travers leurs vidéos de présentation respectives et leurs interventions sur scène. Un panel de dix lycéens et lycéennes issues du lycée Jacques Brel de La Courneuve, où s’est déroulé le jury lycéen d’Ingénieuses 2024, était également présents.
Enfin, Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l’Égalité des genres et de la lutte contre les discriminations, est intervenue en vidéo en fin de cérémonie : « Les métiers d’ingénieur·e·s souffrent aujourd’hui encore d’une image beaucoup trop genrée. (…) Comment imaginer les métiers de demain sans les femmes ? Nous devons agir dès le plus jeune âge et créer des imaginaires non stéréotypés dès l’entrée à l’école ».
C’est à cette fin qu’Ingénieuses met chaque année en valeur les projets et parcours inspirants d’écoles et de femmes passionnées et engagées pour la mixité dans les sciences et technologies. Cinq projets d’écoles d’ingénieur·e·s, trois élèves-ingénieures et deux femmes se sont vus remettre un prix à l’occasion de la cérémonie.
- Prix de l’élève-ingénieure France, cocréé avec l’AUF Europe occidentale : Fannie Bichemin, élève à l’ENSEA
- Prix de l’élève-ingénieure Afrique du Nord, cocréé avec l’AUF Afrique du Nord : Fatima Zahrae Es-Saidi, élève à l’ENSA de Fès au Maroc
- Prix de l’école la plus mobilisée : IMT Mines Alès & IMT Mines Albi, pour leur projet « Exception’Elles »
- Prix de l’engagement étudiant : Polytech Annecy-Chambéry, pour son projet « Ingénieure au féminin »
- Prix du projet le plus original : l’ISEP, pour son projet « Pacte FEMMES & IA – Pour une intelligence artificielle responsable et non-sexiste »
- Prix spécial du jury : l’ESTACA, pour son projet « Vulgarisation scientifique auprès des enfants »
- Prix lycéen : JUNIA, pour son projet « Portraits de femmes scientifiques – Mission Chronos »
- Prix de la femme ingénieure : Lena Harikiopoulos-Cordova, diplômée de Centrale Nantes, fondatrice, présidente et ingénieure-consultante chez Consequally
- Prix de la femme ingénieure junior : Mylène Tahar, diplômée de Bordeaux INP – ENSEIRB-MATMECA, consultante indépendante en égalité professionnelle
- Prix de la femme du numérique, cocréé cette année avec la Fondation Inria : Marine Berthier, élève à l’ENSTA Paris
Comme l’a justement rappelé Emmanuel Duflos, président de la CDEFI, à destination des lycéen·ne·s en ouverture de cérémonie, « la science n’a pas de genre, la science est inclusive, et si vous aimez les sciences, il existe des formations d’ingénieur·e·s pour toutes et tous ».