L’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) organise en partenariat avec l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) durant ce mois de juin, un atelier de renforcement des capacités à l’attention d'une soixantaine de secrétaires généraux d’établissements universitaires de huit pays d’Afrique de l’Ouest divisé en deux groupes : une première session qui a débuté le lundi 08 et une seconde qui a démarré le lundi 22 juin. Cet atelier, en mode « dématérialisé » en raison du contexte sanitaire, vise à aider les établissements d’enseignement supérieur des pays membres de l’UEMOA à être acteurs du développement des sociétés, notamment grâce à l’amélioration qualitative de leur gouvernance.
Cet atelier de formation, conçu sur un format de huit demi-journées, a commencé lundi 8 juin, en présence de nombreux responsables d’établissement d’enseignement supérieur. L’UEMOA était représentée par Mme Aissata MINOUGOU, Directrice de cabinet du Commissaire du « Département du développement humain » de l’organisation. Elle a manifesté son enthousiasme pour l’organisation de cet atelier, indispensable aux secrétaires généraux pour « relever les nombreux défis auxquels sont confrontées les universités en Afrique ». Pour le Pr Jemaiel BEN BRAHIM, directeur régional de l’AUF, une formation dédiée aux secrétaires généraux revêt une importance majeure car ils constituent la « colonne vertébrale des universités ». Il a mis l’accent sur l’évolution des pratiques de l’université dans ses fonctions pédagogiques, managériale et de recherche grâce au numérique. Il a salué la présence des recteurs, directeurs généraux et présidents d’université à l’ouverture. La. cérémonie d’ouverture de la seconde session de la formation a été présidée par le Pr Filiga SAWADOGO, commissaire au développement humain de l’UEMOA.
Les établissements d’enseignement supérieur et de recherche de l’UEMOA connaissent ces dernières années des mutations profondes induites par un système aujourd’hui mondialisé de ce secteur. Dans ce contexte, la gestion axée sur les résultats est un impératif pour atteindre les objectifs suivants :
- amélioration de l’efficacité interne et de la qualité de la gouvernance,
- promotion de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication,
- renforcement des liens avec le marché du travail, valorisation des fruits de la recherche.
Dans ce contexte d’évolution institutionnelle, les missions du secrétaire général, aux côtés du Recteur (ou Président d’université) dans le pilotage stratégique, la coordination administrative et la gestion des ressources de l’institution, évoluent. Il doit de plus gérer la « rareté » financière. D’une posture de gestionnaire, sa fonction s’oriente vers celle de stratège qui doit savoir actionner aussi souvent que nécessaire le levier de l’innovation.
Cet atelier de formation, organisé par l’UEMOA avec l’appui de l’AUF dans le cadre d’une action conjuguée de sa Direction régionale Afrique de l’Ouest (DRAO) et de son Institut de la francophonie pour la gouvernance universitaire (IFGU), prend en compte cette évolution et apporte aux secrétaires généraux les « outils » afin qu’ils puissent contribuer à l’élaboration de la politique de l’établissement et à sa mise en œuvre.
L’atelier a été animé par Mme Marie Laure LOPEZ, Directrice générale des services (DGS) de l’Université de Toulon (France) et M. Mady BATHILY, ancien Secrétaire général d’université au Sénégal, notamment l’Université Gaston-Berger de Saint-Louis.
Cette formation s’inscrit dans le cadre de l’Initiative pour la Gouvernance dans le Nouvel Espace Universitaire Francophone (IGNEUF), un partenariat entre l’AUF, l’Université Senghor d’Alexandrie, le Groupement International des Secrétaires Généraux des Universités Francophones (GISGUF) et le G3 qualité.