La Conférence de Montréal organisée par Le Forum économique international des Amériques du 11 au 14 juin 2018 à Montréal, réuni plusieurs milliers de participants canadiens et internationaux pour échanger sur le thème « Une nouvelle mondialisation : gérer l’incertitude ». L'Agence universitaire de la Francophonie (AUF), partenaire de l’événement pour la 2ème année consécutive a débattu sur « Les universités et l’incertitude dans la mondialisation ».
Ce forum, qui a pour mission de développer la connaissance des grands enjeux de la mondialisation des économies, s’est ouvert pour la première fois en 2017 au milieu universitaire en confiant à l’AUF, l’organisation d’une table ronde intitulée « Nouveau monde, nouvelle université ». Cette table ronde avait rassemblé six associations universitaires internationales pour esquisser les contours d’un dialogue entre les universités et le secteur privé, autour des questions d’employabilité et d’entrepreneuriat des diplômés et de l’ouverture du monde universitaire au monde économique et social.
En 2018, ce dialogue s’est concrétisé. La table ronde organisée par l’AUF sur « Les universités et l’incertitude dans la mondialisation » a rassemblé non seulement les deux grandes associations internationales que sont l’AUF et l’Association des universités du Commonwealth (ACU), mais aussi des chefs d’entreprises et représentants d’organisations, venus de plusieurs régions du monde. Cette table ronde était également paritaire sur le plan des langues anglais-français et du genre.
Les sujets suivants ont notamment été abordés :
- De nouveaux rôles pour les universités : les incertitudes liées à la mondialisation imposent la nécessité de trouver de nouveaux modèles et de nouveaux rôles pour l’Université en complément de ses missions traditionnelles, notamment avec le développement du numérique. Mais beaucoup d’universités ne sont pas encore capables d’arriver à une telle flexibilité. Il est important de les accompagner dans leur diversité et d’encourager une solidarité active pour permettre à chacune de jouer pleinement son rôle.
- Une réflexion commune « universités et secteur économique» : cette piste est la plus prometteuse pour répondre aux questions, liées à la fois à la recherche de haut niveau et à la formation en masse de citoyens responsables, au service de leur société, dans toutes ses dimensions. C’est également un moyen efficace de peser sur les politiques publiques dans ces domaines afin d’améliorer les cadres pour accélérer le développement, notamment dans les pays qui en ont le plus besoin, et de participer à l’organisation du monde économique et des écosystèmes.
- Un Dialogue inter linguistique: ces problématiques, largement partagées, nécessitent la mise en place de discussions entre espaces linguistiques. L’AUF et l’ACU ont décidé d’initier ce dialogue avec la mise en place de projets concrets.
- La qualité des apprentissages : c’est une question clé, notamment pour le développement de nouvelles compétences relationnelles (soft skills) et de la pensée créative, indispensables au moment où les types d’emplois de demain ne sont pas connus. La co-création de formations courtes avec le monde professionnel est un moyen pour les établissements d’enseignement supérieur de devenir les moteurs de ces changements, en s’appuyant sur la qualité de l’enseignement et de la recherche. Il s’agit donc d’aider les universités à développer leur agilité et leur flexibilité.
A l’occasion de cette Conférence, l’AUF a signé trois nouveaux partenariats avec :
- L’Association des universités du Commonwealth (ACU) : l’ACU a signé la « Déclaration de Montréal » élaborée en 2017 réunissant 6 associations universitaires internationales, dont l’AUF, mobilisées pour une nouvelle solidarité active interuniversitaire. L’AUF et l’ACU ont décidé de travailler ensemble notamment pour la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage, le genre dans l’enseignement supérieur et le rôle des universités pour la paix, le dialogue, les réfugiés.
- L’Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC) : des actions communes seront menées pour promouvoir et dynamiser la Francophonie dans le monde.
- L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) dans le cadre du projet « Jeunesse malgache compétente au travail ».
Les participants à la table ronde animé par Jean-Paul de Gaudemar, Recteur de l’AUF :
- Joanna Newman, Secrétaire générale de l’Association des universités du Commonwealth (ACU), Royaume-Uni ;
- Monica Jiman, CEO Pentalog Software Factory, Roumanie, et présidente du réseau francophone pour l’entrepreneuriat féminin ;
- Pierre-Marie Boisson, Président du conseil – Sogesol, Haïti ;
- Frantz Saintellemy, PDG du Groupe 3737, Canada-Québec ;
- Anne Gaboury, PDG Desjardins Développement International, Canada-Québec