La pandémie de coronavirus suscite un degré considérable de crainte, d’inquiétude et de préoccupation dans la population. Pour les plus vulnérables, la pandémie COVID-19 peut être un facteur d’augmentation des niveaux préexistants de solitude et de dépression. Dans ce contexte, l’Université « Grigol Robakidzé » de Géorgie a décidé de proposer un soutien psychologique aux bénéficiaires de huit établissements hébergeant des personnes âgées, des personnes en situation de handicap et des victimes du trafic et de la violence familiale. Le projet est financé par AUF.
Près de 100 personnes enfermées dans 8 refuges ont bénéficié gratuitement de soutien psychologique pendant le confinement. Ces centres sont gérés par l’Agence des Soins et d’Assistance d’Etat aux Victimes du Trafic humain de Géorgie.
« C’est en temps de l’isolement mondial que j’ai connu, moi personnellement, le gout du partage et j’ai compris que ce n’est pas la COVID ou une maladie quelconque qui tue, mais c’est la solitude et l’indifférence qui anéanti la personne… Nous nous préparions à chaque visite virtuelle de notre psychologue comme à un grand évènement. On se maquillait, on se souciait d’être belles. Pendant les séances on s’exerçait à être en bonne humeur. Malheureusement, à nos jours, il faut ‘’apprendre’’ à être positif. Après la séance on faisait des devoirs. Les devoirs consistaient à semer la joie et la bonne humeur autour de nous. Nous avons repris le sens d’exprimer nos émotions, de les partager, tout simplement, de se parler et de s’écouter.’’ -a témoigné une de bénéficiaire d’un refuge à l’issue des séances psychologiques.
Au total, 120 heures de séances du soutien psychologique, orientés vers la stratégie de la gestion du stress, ont été dispensées. Les séances se sont déroulées en ligne. Trois psychologues, engagés par l’Université « Grigol Robakidzé » et agréés par l’Agence des Soins et d’Assistance d’Etat aux Victimes (statutaires) du Trafic humain ont animé les sessions.
« Solidarité, partage et entraide » – devise de chaque participant du projet, ont contribué à sa réussite et a placé l’Université à côté des grandes organisations géorgiennes et internationales engagées dans la lutte contre le virus.
En plus du soutien aux bénéficiaires des programmes de soins publics, le projet prévoit également des stages pour les étudiants en psychologie, médecine et informatique de l’Université Grigol Robakidze qui s’effectuaient tout au long du projet.
« Ce projet nous a permis de soutenir les personnes en difficulté dans des zones enfermés. De garantir les stages aux étudiants dans des structures du Ministère de la Santé et d’accroitre la visibilité de notre Université » a déclaré M Mamuka TAVKHÉLIDZÉ, Recteur de l’Université Grigol Robakidzé.
L’Agence des Soins et d’Assistance d’État aux Victimes (statutaires) du Trafic humain est un organisme appurtenant au Ministère des réfugiés, du travail, de la santé et des affaires sociales de Géorgie.