Dans le cadre des célébrations de la Fête de la Francophonie le 20 mars, le Centre de réussite universitaire (CRU) et le Département d'études romanes à l'Université de Sofia « Saint Kliment Ohridski », avec l'appui de l'Antenne de l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF) à Sofia ont organisé une rencontre-débat autour de l'histoire de l'adhésion de la Bulgarie à l'Organisation internationale de la Francophonie en 1992.
Le débat a rassemblé dans le CRU de l’Université de Sofia quelques acteurs principaux qui, un quart de siècle auparavant, ont activement œuvré pour rendre possible l’adhésion de la Bulgarie à la Francophonie institutionnelle. Il s’agit notamment de Mme Rayna Kartcheva, conseillère du Président de la République, M. Jeliou Jelev (1990-1997) et de M. le Professeur Simeon Anguelov, ambassadeur de Bulgarie en France dans la période 1992-1997. Ont également assisté au débat le directeur de l’
Ecole supérieure de la Francophonie pour l’administration et le management (ESFAM), Mme Maria Niculescu, le directeur du
Centre régional francophone pour l’Europe centrale et orientale (CREFECO), Mme Renie Yotova, le directeur du Département d’études romanes, M. Gueorgi Jetchev, le représentant de l’Antenne de Sofia, M. Peter Topareff, des professeurs du Département et de l’ESFAM, ainsi que d’autres invités.
Mme Rayna Kartcheva a insisté dans sa présentation sur le rôle primordial que la vision politique du président Jelev a joué pour l’adhésion de la Bulgarie à la Francophonie. Elle a souligné que cette adhésion avait été perçue comme une possibilité de visibilité accrue sur la scène internationale pour la Bulgarie. En partageant des détails intéressants sur la mise en œuvre de ce projet, Mme Kartcheva n’a pas caché les difficultés et le scepticisme qui l’ont accompagnée tout au long de sa réalisation.
M. le Professeur Simeon Anguelov a fait une présentation très structurée, détaillée et pleine de références politiques et historiques. En retraçant les étapes de l’adhésion, elle explorait les traditions de la Francophonie nationale, ainsi que la conjoncture internationale et les visions parfois divergentes de différents acteurs. M. Anguelov a partagé le constat que les formations francophones universitaires étaient un des plus important acquis de l’adhésion des pays de l’Europe centrale et orientale à la Francophonie.
Par la suite la parole a été donnée aux représentants des institutions francophones en Bulgarie. Mme Niculescu, directeur de l’ESFAM, a insisté sur le composant culturel et les valeurs de la Francophonie. L’institution qu’elle dirige a commencé son existence il y a 20 ans comme un institut régional et maintenant, en s’appuyant sur ces valeurs, elle a acquis un renommé international et regroupe des étudiants de plus de 20 pays d’Europe, d’Afrique et d’Asie. Mme Yotova a présenté les activités du Centre régional francophone pour l’Europe centrale et orientale, ainsi que la vison stratégique de l’OIF pour le développement de la Francophonie dans la région. Elle a évoqué le problème de la diminution dramatique du nombre d’élèves apprenant le français à l’école en Bulgarie et dans la région en général. Le représentant de l’AUF a insisté sur le rôle joué par l’université dans la Francophonie institutionnelle. Il a également exprimé son avis que les formations francophones, malgré les difficultés du contexte actuel, témoignent d’une des dimensions les plus valorisantes et tangibles de l’appartenance de nos pays à la famille francophone.