Pacifique Ndishimye, doctorant rwandais inscrit au Maroc bénéficie de la bourse roumaine, Eugen Ionescu

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M. Pacifique Ndishimye est un étudiant rwandais inscrit en doctorat en Sciences biomédicales à l’Université Mohammed V-Agdal de Rabat. Il s'est vu accorder en 2013 et en 2014 la bourse Eugen Ionescu, bourse offerte par la Roumanie et administrée par le Bureau d'Europe Centrale et de Orientale (BECO) de l'AUF, relayé par les Bureaux régionaux parmi lesquels le Bureau Maghreb. Le but de ce programme est de permettre aux chercheurs et aux doctorants issus des établissements d’enseignement supérieur membres de l’AUF de bénéficier d’une formation de 3 à 8 mois dans des institutions d’enseignement supérieur roumaines, reconnues pour leur excellence dans des domaines d’enseignement et de recherche les plus divers. M. Pacifique Ndishimye qui revient de 4 mois à Cluj-Napoca nous raconte son expérience.

Pouvez-vous nous décrire brièvement votre parcours d’études ?
Né au Rwanda, j’ai poursuivi mon cursus universitaire au Maroc où je fais actuellement un Doctorat en Sciences et Techniques à l’Université Mohammed V-Agdal de Rabat, option Biologie et Santé. Déterminé et studieux, je suis passionné par la recherche médicale domaine dans lequel, depuis mon Master en Sciences Biomédicales à l’Université de Kénitra, j’ai participé à beaucoup de projets de recherches nationaux et/ou internationaux sur le VIH, Tuberculose et Virus Herpès Simplex. Je suis actuellement membre de l’Union Internationale Contre la Tuberculose et les Maladies Respiratoires (UICTMR), Rwanda Medical Association « RMA » ainsi que la Société Marocaine d’Immunologie (SMI).

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Quel est votre domaine de spécialité et à quelle(s) problématique(s) vous intéressez vous en particulier ? 
La tuberculose est l’infection mycobactérienne la plus commune dans le monde et demeure un problème de santé publique de premier plan. Le nombre annuel de nouveaux cas dans le monde, incluant les cas de rechutes, est d’environ 9 millions, occasionnant environ 1.5 million de décès. La plupart des nouveaux cas se situent en Europe de l’Est, en Asie et surtout en Afrique.
Les voies de recherche dans le domaine de la lutte antituberculeuse passent essentiellement par la recherche de nouveaux vaccins et de nouveaux moyens de diagnostic de meilleures performances que ceux actuellement utilisés. Mon domaine de recherche actuel s’inscrit bien dans cet objectif global : contribuer à l’amélioration de l’efficacité du vaccin (BCG) et du diagnostic contre la tuberculose, afin de diminuer la morbidité et la mortalité dues à cette maladie.

Vous avez bénéficiez de la bourse Eugen Ionescu vous permettant de poursuivre vos études en Roumanie pendant plusieurs mois. Expliquez-nous en quoi a consisté votre mobilité et ce que vous a apporté cette expérience dans un établissement Roumain ?
Mon projet de recherche a été réalisé au niveau de l’Université de Médecine et de Pharmacie « Iuliu Hatieganu » de Cluj-Napoca, sous la direction du Professeur Carmen Monica Pop , en collaboration avec l’Hôpital de Pneumologie « Leon Daniello » et du Laboratoire National de Référence pour la Tuberculose en Roumanie.

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Les conditions de travail au sein de l’équipe dirigée par le Professeur Monica sont d’une grande qualité et leur travaux de recherche ont acquis une notoriété internationale grâce à l’expérience et l’expertise de ce professeur. Intégrer une équipe comme celle-ci a été pour moi une opportunité importante afin de développer mes connaissances professionnelles et culturelles. En plus des produits intellectuels que cette mobilité a apportés, elle m’a aussi offert une occasion d’acquérir un savoir-faire et une maîtrise de technologies de pointe largement requises dans le domaine de la santé publique aussi bien à visée recherche que diagnostic. Elle a aussi été un avantage pour le système de santé en Roumanie, d’autant plus que les résultats obtenus dans notre étude seront importants pour le programme roumain de lutte antituberculeuse. Rappelons que la Roumanie signale le nombre le plus élevé de cas de tuberculose dans l’Union Européenne : chaque jour, 77 personnes y contractent la tuberculose et 4 succombent à cette maladie.
La bourse « Eugen Ionescu » a été une contribution importante pour mener à terme ce projet de recherche.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué durant ce séjour en Roumanie ?
J’ai été particulièrement touché par l’hospitalité et la générosité du peuple roumain. Mon séjour a été un moment extraordinaire, plein de petits moments de bonheur. Il m’a permis de découvrir un nouveau pays, différent du mien par bien des aspects : la langue, la grandeur du pays, le mode de vie, le niveau de vie, la mentalité, l’ambiance, etc. J’ai rencontré beaucoup de gens intéressants avec qui j’ai gardé contact. Bref, l’ambiance était simplement géniale, je me sentais comme chez moi… !

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Quels sont vos projets pour la rentrée à venir et pour plus tard ?
Mon parcours à l’Université de Médecine et de Pharmacie « Iuliu Hatieganu » de Cluj-Napoca a enrichi mes acquis en matière de recherche médicale et m’a donné une idée sur une expérience d’envergure internationale conduite par cette institution. Les sciences et les technologies acquises durant cette expérience pourront potentiellement me servir aussi bien dans le domaine de la recherche que celui de l’assistance publique au niveau de mon continent et plus particulièrement dans mon pays d’origine, le Rwanda.

CV de M. Pacifique Ndishimye : CV_pacifique

Date de publication : 08/09/2014

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