Le CNF d’Erevan: Entretien avec des étudiants arméniens

image-5268.JPG

Le Campus Numérique Francophone d'Erevan a rassemblé en son sein, samedi 21 février 2015 un groupe de 3 étudiantes issues des Universités membres de l'AUF en Arménie. Anna Kyurkchyan, qui a terminé sa licence en Gestion à l'Université Française d'Arménie (UFAR), Emilia Tonoyan et Ani Sevinyan toutes les deux inscrites à l'Université Nationale d'Architecture et de Construction d'Arménie.

L’Arménie: Le regard des jeunes arméniens sur leur pays

Les 3 étudiantes ont présenté l’Arménie comme étant un pays à fort potentiel sur le plan touristique. Le pays est très souvent délaissé par les itinéraires touristiques, néanmoins il reste ouvert aux voyageurs désirant découvrir la région du Caucase. Le gouvernement de la République d’Arménie gagnerai beaucoup à développer davantage ce secteur. A ce sujet Anna Kyurkchyan affirme que: «Il y a beaucoup de choses à voir et à découvrir dans notre pays, cependant, il se pose encore l’énorme problème du mauvais état des routes qui ne facilitent pas la découverte du pays et ne favorise pas le développement du tourisme». Par ailleurs, il est important de souligner une autre préoccupation observée en Arménie: l’épineux problème de «l’émigration». L’éclatement de la société arménienne, la coupure spatiale entre le monde rural et la bourgeoisie créent des frontières entre les classes sociales. Une grande partie de la population vit dans la misère totale liée au manque d’emploi dans le pays. La conséquence directe de ce problème est l’émigration des jeunes vers l’étranger à la recherche d’une vie meilleure. Emilia Tonoyan souligne à ce propos que: «les arméniens rêvent de voir leur pays progresser, se développer et laisser derrière eux ces obstacles liés aux différences de classes sociales». Le développement des industries favorisant la création d’emploi en Arménie serait une bonne solution aux difficultés des jeunes en manque de travail.

Emilia Tonoyan, étudiante à l'Université Nationale d'Architecture et de Construction d'Arménie

Les études supérieures en Arménie

Après le secondaire, les jeunes arméniens ont des difficultés à faire le choix de leurs études supérieures et plusieurs d’entre eux ont tendance à regretter la formation choisie dès qu’ils obtiennent leur Licence. Certains estiment qu’ils ont été mal orientés parce qu’ils ont suivi les volontés de leurs parents. Ainsi, les jeunes ne trouvant pas du travail dans leur pays sollicitent des pays tels que la France, l’Allemagne, l’Angleterre, etc… pour la suite de leur cursus académique. Cependant, les étudiants issus de l’UFAR bénéficient de grandes opportunités sur le marché de l’emploi local. Tout au long de leur études à l’UFAR, les étudiants ont la possibilité de rencontrer des chefs d’entreprises. A travers le Club d’Affaire Franco-Arménien (CAFA), L’UFAR organise en son sein des forums emplois qui permettent à ses étudiants d’en savoir davantage sur les attentes des chefs d’entreprises.

S’agissant de l’Université d’Architecture, les 2 étudiantes en architecture présentes pour notre entretien se sont accordées sur le fait que leur domaine d’étude est très important pour l’urbanisation des villes de leur pays. Les problèmes sismiques en Arménie ont développé la sphère de l’Architecture et ceci est facilement percevable à travers les construction dans le pays. «Si le Gouvernement s’investit davantage dans ce domaine, cela favoriserai le développement de plusieurs autres villes en Arménie, parce que pour l’instant, tout est concentré à Erevan», explique Ani Sevinyan.

Ani Sevinyan, étudiante à l'Université Nationale d'Architecture et de Construction d'Arménie

La Communauté Estudiantine Arménienne

En effet, en Arménie les étudiants ont un grand intérêt pour les championnats Universitaires. Le Conseil des étudiants des universités organise chaque année «Le WorkShop» au sein des établissements sous différentes thématiques. Les meilleurs compétiteurs par établissement participent à la finale inter universitaire. Cet événement est très apprécié par la communauté estudiantine arménienne.
D’autre part, en Arménie chaque université possède une vision propre en ce qui concerne les enseignements qu’elle transmet à ses étudiants. À l’Université d’Architecture, les enseignants apprennent aux étudiants à savoir préserver «l’ancien» pour en faire des choses meilleures pour l’avenir. Les étudiants sont encouragés à participer à des concours de dessin d’architecture, bref les étudiants de cette université sont vraiment immergés dans le domaine de l’architecture.

Par contre, à l’UFAR, l’accent est mis sur l’adaptation des standards d’enseignement européens à la réalité arménienne et aux besoins du marché local du travail. Les étudiants de l’UFAR acquièrent ainsi des aptitudes intervenant dans plusieurs domaines du monde de l’emploi.
Toutes ces différences dans la pédagogie influencent la personnalité des étudiants.

Les sujet d’intérêt pour les étudiants arméniens

Les difficultés à trouver l’emploi ont poussé les jeunes à se tourner vers les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication. Les jeunes développent une grande fascination pour les NTIC. Ils trouvent du travail sur le WEB, et ils arrivent à gagner leur vie à travers ces métiers en ligne. De ce fait, les Nouvelles Technologies de l’Information et de Communication représentent le sujet d’intérêt pour la jeunesse arménienne.

Date de publication : 25/02/2015

Dans votre région

Résultats des appels à candidatures : stages à distance de traduction avec RFI Roumanie
Lire la suite
Finale internationale de MT180 : les 14 lauréats de l’AUF sont connus !
Lire la suite
Concours « 60 secondes pour convaincre » : votez pour votre projet préféré !
Lire la suite

Ailleurs à l'AUF

Rencontre Europe-Afrique à Bruxelles
Lire la suite
Le Prix AUF Europe Occidentale – Doctoriale RIODD 2024 remis à Clara Golse et Coline Vernay
Lire la suite
« Révélez votre potentiel entrepreneurial » – Retour sur le Bootcamp Entrepreneuriat 2024 du CEF de Douala
Lire la suite